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À Beni Maouche, la figue est en fête

À Beni Maouche, la figue est en fête

TSA

À Beni Maouche, une localité située dans le sud-ouest de la wilaya de Béjaïa, l’automne rime avec figue sèche. La place du marché hebdomadaire accueille du 26 au 28 octobre la 15e édition de la fête de la figue. Organisée par l’Association des figuiculteurs de Beni Maouche (AFBM), cette fête réunit cette année plus de 170 participants venus de 21 communes limitrophes à Beni Maouche (11 de la wilaya de Béjaïa et 10 de Sétif). « Initialement, on devait accueillir 150 exposants, mais nous avons plus de 170 », affirme Omar Bekkouche, secrétaire général de l’AFBM.

Sur la place du marché, des tables et des petits chapiteaux ont été dressés pour permettre aux exposants de proposer leurs marchandises. On y trouve principalement des barquettes de figues sèches, mais aussi de la confiture de figue, de l’huile d’olive et des produits artisanaux. Les prix de la figue sèche varient de 700 à 1200 DA le kilogramme. Des prix qui semblent avoir été fixés arbitrairement par les producteurs. « Si la filière était mieux organisée, on aurait eu une nomenclature des prix », concède M. Bekkouche.

Un produit de qualité impossible à exporter pour l’heure

En dépit d’une labellisation géographique officielle des figues de Beni Maouche, un long chemin reste à faire pour que ce produit devienne exportable. « Je voudrais bien que cette figue soit exportable », espère M. Bekkouche.

Pour y parvenir, un investissement d’envergure doit être réalisé par les opérateurs économiques qui disposent des moyens financiers adéquats, d’après lui. « Les producteurs de la région produisent des petites quantités. Il faut qu’il y ait un grand collecteur capable d’investir », soutient-il. Et de lancer un appel aux investisseurs : « Celui (l’investisseur) qui dispose des bons moyens financiers, il peut collecter toute la production de la région, emballer et étiqueter le produit, puis le commercialiser et l’exporter. Un petit producteur comme moi ne peut pas exporter ».

Qu’en est-il de l’aide de l’État ? « L’État a fait son travail administrativement. Il nous a accompagnés dans le processus de labellisation. Maintenant, c’est le rôle du producteur qui doit chercher comment améliorer la qualité de sa production », explique le secrétaire général de l’AFBM.

Moderniser la production

Sur ce point précis, Mohamed Arab Haderbech, secrétaire général de l’APC de Beni Maouche et coordinateur de l’organisation de la fête de la figue, souligne que les moyens de production et de séchage des figues utilisés actuellement sont traditionnels. Donc, ils ne permettent pas d’avoir une production abondante.

En outre, la péremption arrive vite. « J’ai acheté, une fois, des figues sèches produites en Turquie. Certes, la qualité de leur produit est moindre au notre, mais les techniques de conservation modernes qu’ils utilisent permettent à leur produit de garder sa fraîcheur », remarque-t-il. Et de suggérer : « Il faut avoir une ferme pilote qui servira de lieu d’études (pour améliorer les quantités de production, mais aussi la qualité) ».

Selon lui, cette année la production totale de la figue sèche s’est élevée à 30.000 tonnes. Pour ce qui est de la rentabilité de cette fête pour l’AFBM et les producteurs, M. Bekkouche affirme que c’est une réussite.

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