Économie

À Paris, Kamel Moula regrette l’« hésitation » des entreprises françaises à venir en Algérie

Le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) Kamel Moula a plaidé jeudi 21 juin à Paris pour la construction de partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs algériens et français. Il a regretté l' »hésitation » des entreprises françaises à venir en Algérie.

« Les entreprises algériennes ont des partenaires dans le monde entier mais au regard des atouts : histoire, société commune, proximité géographique, partage de la langue, elles sont prêtes à prendre leur part dans la construction du partenariat gagnant-gagnant entre nos deux pays », a-t-il souligné lors d’une rencontre organisée par Ubifrance sur l’investissement en Algérie.

Poursuivant, le président du Ceimi, qui est également DG de la marque Venus, leader sur le marché algérien des cosmétiques, a proposé aux opérateurs français de « coproduire ensemble, de « répondre ensemble aux besoins du consommateur algérien », et d' »exporter ensemble vers l’Afrique. »

« J’insiste sur le terme ensemble, facile à dire, parfois plus compliqué à conjuguer mais si impossible n’est pas français, ce n’est pas algérien non plus », a-t-il ajouté.

Pour Kamel Moula, « la volonté », un « réel esprit d’entrepreneuriat » et « une confiance mutuelle », le partenariat entre les opérateurs français et algériens « pourrait devenir un modèle de développement dans la relation Nord-Sud. »

Dans son discours, M. Moula a regretté le fait que des entreprises françaises « hésitent » à venir en Algérie. « Je sais que beaucoup d’entreprises françaises hésitent à venir investir en Algérie et je le regrette car très sincèrement les risques sont mesurés », a-t-il lancé.

Et de rappeler que l’Algérie n’a vocation à « rester un simple marché qui passe commandes. »

« Mon pays est en pleine construction économique où il y a de la place pour tout le monde à condition de participer à son développement. Aujourd’hui, mon pays organise les passerelles pour passer d’une économie administrée à une économie d’initiatives. L’organisation de ces passerelles nécessite du temps et un réajustement permanent des mesures prises », a plaidé le président du Ceimi.

Pour convaincre les opérateurs français, il explique que « malgré tout, nos entreprises sont florissantes, les entreprises étrangères installées dans le pays et qui ont su trouver le bon interlocuteur, le bon opérateur économique font un chiffre d’affaire exponentiel. (Prendre en exemple Sanofi, Lafarge…). »

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