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Abdelaziz Rahabi plaide pour le respect des libertés en Algérie

Abdelaziz Rahabi plaide pour le respect des libertés en Algérie

Le diplomate et ancien ministre Abdelaziz Rahabi plaide de nouveau pour le respect des libertés en Algérie, notamment la liberté d’expression.

Sans citer explicitement le cas du journaliste Ihsane El Kadi, placé en détention provisoire le 29 décembre dernier, Abdelaziz Rahabi rappelle, dans une déclaration mise en ligne ce mercredi 11 janvier sur les réseaux sociaux, que « la privation de liberté d’un journaliste ou d’un activiste politique dans le monde est une mesure extrême et exceptionnelle ».

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En ayant recours à ces procédés ces dernières années, le pouvoir politique « favorise l’opposition off-shore et donne une piètre image » de l’Algérie, un pays dont « le peuple a la réputation d’être attaché à sa dignité et à la liberté », déplore-t-il.

L’ancien ambassadeur d’Algérie à Madrid estime que même en cas de désaccord avec les déclarations des uns et des autres, il faut soutenir le droit à la parole dans un débat contradictoire.

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« Notre propre expérience a montré que cela était possible », affirme cette figure de l’opposition.

Abdelaziz Rahabi considère que les contrepouvoirs et la société civile sont des « leviers incontournables aux côtés de la justice ». En les muselant et en les négligeant, il serait « illusoire de vouloir moraliser la vie sociale et politique et combattre la corruption », juge l’ancien ministre de la Communication qui a démissionné de son poste au début du premier mandat de Abdelaziz Bouteflika.

Rappelant que ces deux acteurs ont « historiquement rempli leurs missions » pendant la crise des années 1990 et durant « la chute de Bouteflika », Abdelaziz Rahabi met en garde contre leur marginalisation, « au risque, écrit-il, de voir se reproduire des situations qui empruntent à ces deux périodes ».

Plaidant pour le respect des libertés individuelles et collectives en Algérie, Abdelaziz Rahabi estime que leur rétrécissement « ouvre la voie à la radicalité et aux archaïsmes », de surcroît dans une société où populisme et opportunisme sont élevés « au rang de gouvernance ».

Le diplomate souligne que l’Algérie est à la confluence de plusieurs zones de tension et « victime d’une propagande systématique », mais, constate-t-il avec regret, elle se « fourvoie dans des attitudes en décalage avec les mesures d’apaisement attendues et notre profonde aspiration à la liberté et notre légitime ambition de faire partie de la réalité internationale ».

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