La consommation interne de l’Algérie s’est établie à la fin du mois de mars 2020 à 400 000 barils journaliers sur une production estimée à un million de barils par jour, a indiqué ce lundi le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, dans un entretien accordé à la radio étatique francophone.

Le ministre de l’Energie évoquait la consommation interne dans le contexte de l’accord qualifié d’historique de réduction de la production mondiale de pétrole décidée par l’Opep et ses pays partenaires comme la Russie. L’Opep+ a convenu de réduire de 9,7 millions de barils journaliers durant les mois de mai et juin, dont un quota de 240 000 barils par jour imposé à l’Algérie, a indiqué Arkab.

« Nous avons une réduction de 240 000 barils par jour pour les deux mois, mai et juin, et 193 000 barils par jour jusqu’à décembre, et 145 000 barils jusqu’à fin avril 2022 », a fait savoir le ministre de l’Energie, précisant que « nous avons aussi notre programme en matière de rénovation de la production et de comment booster la production de Sonatrach ».

« Nous devons aussi agir sur la demande locale. La demande locale en matière de pétrole, ce que nous avons constaté jusqu’au mois de mars 2020, est de 400 000 barils par jour consommés », a affirmé Mohamed Arkab. « Nous devons agir sur ça. Nous devons rester sur nos exportations pour garantir la recette en devises et la recette fiscale de notre pays », a-t-il ajouté.

« Il y a un plan d’action qui est tracé pour pouvoir agir sur cette demande locale. Consommer utile et chercher tout ce qui est renouvelable et tout ce qui va nous permettre de substituer à la consommation en matière de pétrole et de gaz en Algérie pour pouvoir être plus efficaces et en phase par rapport à la situation actuelle »,

« Nous avons les moyens de garder notre quantité d’exportation », a affirmé Arkab en réponse aux inquiétudes soulevées sur la quantité de pétrole qui sera exportée après l’accord de réduction. « Cette réduction ne va pas impacter nos recettes pétrolières », a insisté le ministre.

« Les quantités qui vont être à l’exportation ne seront pas touchées. Les 450 000 ou 500 000 barils par jour qui sont à l’exportation, voire 600 000, ne seront pas touchés », a réitéré Mohamed Arkab sans donner plus de détails, avançant que la hausse des cours du pétrole devrait permettre à l’Algérie de maintenir ses recettes. « C’est vrai que les quantités seront un peu touchées, mais le prix va certainement être amélioré par rapport à la situation actuelle », a prédit le ministre de l’Energie.