L’Espagne compte plus que jamais sur l’Union européenne pour tenter de mettre fin au blocus commercial imposé par l’Algérie en juin 2022 en réponse au revirement espagnol sur la question du Sahara occidental.

Le vice-président de la commission européenne, haut représentant aux Affaires étrangères, Josep Borrell, devrait visiter l’Algérie prochainement pour tenter de débloquer la situation de crise entre Alger et Madrid.

L’annonce a été faite par le président de la région autonome de Valence, Ximo Puig, ce mardi 10 janvier après une rencontre avec Josep Borrell.

Le voyage de Borrell en Algérie devrait se faire « le plus tôt possible » avec l’objectif de chercher « des formules de rencontres », selon Euro EFE.

Le président de la région autonome de Valence, l’une des plus touchées par le gel des relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne, a demandé au vice-président de la commission européenne à ce que l’Union européenne garantisse le respect des accords commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne, rapporte Euro EFE.

Le haut représentant européen aux Affaires étrangères a montré sa compréhension de la situation de blocage des relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne.

Josep Borrell a expliqué lors de sa rencontre avec le président de la région de Valence que l’Union européenne allait tenter de trouver des « formules de rencontres » pour débloquer la situation. Parmi les démarches entreprises, une visite du vice-président de la commission européenne prochainement en Algérie.

La visite de Borrell en Algérie « fondamentale »

De son côté, Ximo Puig a mis en avant les retombées très négatives de la décision algérienne de geler le commerce avec l’Espagne notamment sur la région de Valence, qui représente avec la Catalogne plus de 50 % des exportations espagnoles vers l’Algérie. Pour le président de la région de Valence, la prochaine visite de Borrell en Algérie est « fondamentale ».

Ximo Puig a insisté sur l’importance de la relation de sa région avec l’Algérie. « L’Algérie est plus proche d’Alicante que Madrid », a-t-il déclaré ce mardi en estimant nécessaire d’œuvrer pour la rencontre entre l’Algérie et l’Espagne.

Ximo Puig n’est pas le premier homme politique espagnol à évoquer ouvertement l’appui de l’Union européenne dans le règlement de la crise avec l’Algérie.

Avant lui, c’était le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui avait évoqué « des contacts entre les autorités européennes et algériennes » dans une interview accordée à Europa Press il y a une semaine.