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Altercation Benayada-Hannibal : un député algérien refait le geste

Altercation Benayada-Hannibal : un député algérien refait le geste

La finale de la Coupe arabe, qui s’est jouée samedi 18 décembre à Doha, a tenu toutes ses promesses : la rivalité était belle et bien présente sur le carré vert entre Algériens et Tunisiens.

Une rivalité qui a, par moment, dépassé le cadre sportif avec l’altercation entre le défenseur algérien Houcine Benayada et le milieu de terrain tunisien Hannibal Mejbri.

| Lire aussi : Coupe arabe. Algérie-Tunisie : la séquence qui a enflammé Twitter

Peu avant la première mi-temps de la finale, les joueurs des deux sélections ont failli en revenir aux mains, après une faute sur Djamel Benlamri. Une séquence, captée par les internautes, a fait le buzz sur les réseaux sociaux. La photo largement partagée et commentée montre le défenseur de l’Étoile sportive du Sahel (Tunisie) en train d’étrangler Hannibal.

Conscients des valeurs que véhicule le football et le sport en général, les deux joueurs tenaient à partager leur réconciliation sur les réseaux sociaux, à l’issue de la rencontre.

Si les footballeurs se rendent compte de la responsabilité qu’ils ont envers leurs supporters, d’autres personnalités en sont moins conscients. C’est le cas du député oranais Nedjadi Kadda.

Dans une photo diffusée sur les réseaux sociaux, Nedjadi posait avec le même Benayada. Le député, souriant, reproduisait l’action de l’altercation, du défenseur algérien et Hannibal. Une maladresse de Benayada qui s’est pourtant réconcilié avec le joueur tunisien.

Le député s’excuse

Ce geste condamnable qui n’a pas sa place sur les arènes sportives, reste aussi réfutable dans les espaces publics de la société et où la violence doit être combattue. Si l’engagement durant la finale peut expliquer son geste à l’égard d’Hannibal, ce qu’il a fait avec ce député est condamnable. Il ne devait pas le refaire.

Un joueur de football, de surcroît qui porte les couleurs de l’Équipe nationale, est suivi par des enfants et des jeunes de son pays et parfois du monde entier. Il ne doit en aucun cas faire l’apologie de la violence sur les terrains et en dehors des stades. C’est comme si Zidane refait son célèbre coup de boule en finale du Mondial 2006 sur les plateaux télés.

Un député est une personnalité publique, ses initiatives sont reprises et relayées par les médias. Il est l’incarnation des valeurs de son parti politique. Mais avant tout, un citoyen au service de ses électeurs et de la population qui le suit. Même en guise d’humour, la promotion d’un geste violent ne doit pas avoir lieu.

S’il y a bien un instrument qui véhicule parfaitement les valeurs de la société aux populations, c’est le sport. Ces dernières décennies, les athlètes et les sportifs sont devenus des ambassadeurs de paix, leur marge d’erreur est réduite et leur responsabilité sociétale est élargie. En contrepartie, des personnalités politiques ne font qu’enchaîner les fausses manœuvres, à cause de leur imprudence.

Le député s’est ensuite excusé auprès du peuple tunisien et de la sélection tunisienne de football en affirmant qu’il plaisantait avec Hocine Benayada et que son geste ne visait pas à susciter la division entre les peuples algérien et tunisien. Mais sur les réseaux sociaux, les réactions de condamnation se sont multipliées.

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