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Assassinat de Khashoggi : la CIA désigne Mohammed Ben Salmane

Assassinat de Khashoggi : la CIA désigne Mohammed Ben Salmane

Les Etats-Unis ont publié, vendredi, une version déclassifié du rapport de la CIA sur l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018 dans un consulat de l’Arabie saoudite en Turquie. Sans surprise, le rapport montre du doigt le prince héritier et homme fort du royaume Mohamed Ben Salmane.

« Nous sommes parvenus à la conclusion que le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi », écrit la direction du renseignement national dans un court rapport de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden, rapportent de nombreux médias. Ce rapport a été gardé secret par son prédécesseur Donald Trump, qui était le principal allié de Mohamed Ben Salman.

« Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et, plus largement, soutenait le recours à des mesures violentes, si nécessaire, pour le faire taire », a ajouté la CIA dans le même rapport.

Dans la foulée, Washington a annoncé vendredi des restrictions de visas pour 76 Saoudiens accusés d’avoir menacé des dissidents à l’étranger, dont Jamal Khashoggi.

Ces sanctions s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle règle, baptisée par le département d’État américain Khashoggi Ban, ou l’interdiction Khashoggi, visant à interdire d’entrée aux États-Unis toute personne accusée de s’attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l’étranger, a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué, cité par l’AFP.

Hier jeudi, le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a indiqué que la publication de ce rapport « est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes ». « Il s’agit d’un crime, comme je l’ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes », a-t-il dit.

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