Économie

Automobile en Algérie : polémique sur le prix des voitures Chery

Les prix des véhicules neufs en Algérie font de nouveau parler après une polémique déclenchée par une estimation du prix de revient des modèles de la marque chinoise Chery, faite par une association de protection des consommateurs.

Après plusieurs années de fermeture quasi-totale, l’Algérie a de nouveau autorisé l’importation des véhicules neufs début 2023. Depuis, plusieurs concessionnaires représentant de nombreuses marques mondiales ont été agréés et certains ont entamé la commercialisation effective.

Les marques chinoises sont les plus représentées et ont contribué à tirer les prix vers le bas. En février passé, FIAT Algérie et Opel El Djazaïr ont annoncé des baisses sur les prix de presque tous leurs modèles vendus en Algérie.

Le Chinois Chery a été le premier à proposer un véhicule sous le seuil symbolique de 2 millions de dinars. Bien que les prix de Cherry soient relativement abordables comparativement aux niveaux atteints par les prix du neuf et de l’occasion en Algérie, une association de consommateurs, Himayatec, a « enquêté » sur le prix de revient du Tiggo 2 en Chine pour conclure à un prix exagéré sur le marché algérien.

L’association signale que sur le site chinois Chinamobil le Tiggo 2 Pro est proposé à partir de 6.890 dollars, soit 920 000 dinars (92 millions de centimes) au taux de change officiel actuel. En ajoutant 34 % de taxe douanière et de TVA, plus les frais de fret maritime (1037 dollars par véhicule, selon le site Basento), Himayatec déduit que le coût de revient toutes taxes et tous frais compris du véhicule en Algérie est de seulement 1,379 million de dinars.

Prix des véhicules en Algérie : la marque Chery suscite la polémique

« Nous parlons de l’importation d’un seul véhicule. En grande quantité, le coût devrait être moindre », affirme l’association sur sa page Facebook.

Le consommateur algérien est-il donc floué ? Non, répond dans une sorte de contre-enquête l’Apoce, l’autre association de consommateurs qui active en Algérie.

L’Apoce affirme que la méthode de calcul est biaisée puisque le prix en question concerne un autre modèle « inédit en Algérie » et d’autres taxes n’ont pas été comptabilisées.

L’association rassure les consommateurs qu’elle dispose du prix de revient du modèle Tiggo 2 de l’usine jusqu’à la commercialisation. « Notre association est en contact permanent avec la plupart des concessionnaires pour prendre l’information à la source et non sur Internet », assure-t-elle, sans toutefois révéler le coût de revient réel du modèle objet de la polémique.

« L’augmentation progressive du nombre de concessionnaires créera une concurrence et tirera les prix des voitures vers le bas », conclut l’Apoce.

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