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Belmadi répond à ses détracteurs, encense le modèle du Paradou AC

Les conférences de presse de l’équipe d’Algérie de football de Djamel Belmadi sont souvent des moments assez tendus. Que la cible soit des journalistes ou des anciens footballeurs consultants dans les chaînes de télévisions privées, Djamel Belmadi ne rate jamais une occasion pour régler ses comptes avec ses détracteurs.

Lors de la conférence de presse animée ce dimanche 19 mars au centre technique national de Sidi Moussa, Djamel Belmadi n’a pas dérogé à la règle.

Très critiqué depuis le double échec vécu en 2022 en CAN 2021 et en barrage du Mondial 2022, Djamel Belmadi a tenu à rappeler quelques faits qui mériteraient selon lui d’être rappelés. L’occasion pour lui de répondre à ses détracteurs qui ont réclamé en vain sa tête.

Belmadi en a gros sur le cœur

Djamel Belmadi a évoqué la période des vaches maigres de l’équipe nationale d’Algérie pendant de très longues années. Il a bien évidemment cité le titre de champion d’Afrique (CAN 2019) arraché en Egypte en 2019 après 29 ans de disette, une année après sa nomination à la tête de l’équipe nationale.

Avant l’arrivée de Djamel Belmadi, l’Algérie n’avait plus gagné de CAN 1990 quand elle avait soulevé son premier trophée continental grâce à l’équipe dirigée par Abdelhamid Kermali et menée par un certain Rabah Madjer. Avant cela, la sélection nationale avait gagné les jeux méditerranéens en 1975 puis les Jeux africains en 1978.

 

« Quand je suis venu en août 2018, il n’y avait pas l’ombre d’un trophée dans la vitrine et ce n’est pas une métaphore, c’est une image que j’ai vu de mes propres yeux. Depuis il y a eu un titre continental, une coupe arabe, une coupe arabe pour les moins de 17 ans et une finale de CHAN. Peut-être ce n’est pas suffisant », a lancé Djamel Belmadi en réponse aux critiques qui l’ont ciblé ces derniers mois.

Le sélectionneur national a qualifié ses détracteurs de « personnes malintentionnées ». Prenant la parole dans un moment creux de la conférence de presse, Djamel Belmadi n’a pas été tendre envers ses détracteurs.

« Je les invite à chaque conférence de presse, ils ne viennent jamais. Ils préfèrent répondre eux-mêmes à leurs questions. Ils continuent à parler à distance. C’est du ping-pong entre eux », a asséné Belmadi qui en a visiblement gros sur le cœur.

Belmadi encense le modèle du Paradou AC

Après avoir répondu à ses détracteurs, Djamel Belmadi a abordé le manque de formation dans le football en Algérie, ce qui oblige l’équipe nationale à compter sur des binationaux formés à l’étranger notamment en France.

Belmadi a ardemment défendu les produits du football local. Pour le sélectionneur national, le talent algérien a juste besoin d’être bien pris en charge par une formation de qualité. « Le football, on l’a chez nous, il suffit juste de former. Ce qu’on voit en Europe, en France, c’est la formation rien de plus », a-t-il dit.

En défendant le football local, Djamel Belmadi a cité le seul exemple de formation existant dans l’élite du football algérien, le Paradou Athlétic Club,  appartenant à l’ancien président de la fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi.

Djamel Belmadi a décrié les tentatives de déstabilisation dont serait victime le Paradou. « Un petit quartier d’Alger a choisi de créer une académie, de former et de vendre des joueurs. Ce petit club s’autofinance, vit sans l’aide de l’état, et on lui jette des pierres », a regretté Djamel Belmadi.

Le sélectionneur national a cité les purs produits de l’académie du PAC comme Hicham Boudaoui, Adem Zorgane, Youcef Atal, Ramy Bensebaini, Abdelkahar Kadri. Les déclarations de Belmadi sur le Paradou peuvent être interprétées comme une réponse aux critiques acerbes du journaliste Hafid Derradji contre l’académie du PAC.

Le football algérien a tout intérêt à se diriger vers la formation, c’est du moins l’approche défendue par Djamel Belmadi qui a évoqué de prochaines discussions avec le nouveau directeur technique national Mustapha Biskri.

Les déclarations de Belmadi sur le Paradou, la formation et le financement du football en Algérie surviennent aussi alors que de nombreux clubs de l’élite (MCA, JSK, MCO, ESS, CRB) sont pris en chargé par des entreprises publiques. Ces clubs n’arrivent pas à s’autofinancer et ne possèdent pas de centres de formations similaires à ceux du Paradou AC.

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