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Boudjema Talaï dénonce une « campagne de dénigrement »

Boudjema Talaï dénonce une « campagne de dénigrement »

Ancien ministre et actuel député du FLN, Boudjema Talaï revient dans cet entretien sur les accusations dont il fait l’objet ces derniers jours concernant un projet d’acquisition et de mise en place de silos pour le compte de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Ce projet n’a pas encore vu le jour.

Vous êtes accusé d’être impliqué dans un scandale lié à l’acquisition de silos pour le compte de l’OAIC à l’époque où vous étiez PDG de Batimetal. Qu’en est-il réellement ?

En réalité, je fais l’objet d’une campagne de dénigrement probablement liée aux prochaines échéances. En 2013, Batimetal (entreprise publique) avait décidé de se mettre en groupement avec une entreprise italienne, en respect de la réglementation en vigueur, afin de soumissionner à un appel d’offres lancé par l’OAIC pour l’acquisition et l’installation de 39 silos. Il est important de signaler que notre groupement algéro-italien était en concurrence avec des sociétés étrangères.

Le groupe algéro-italien a obtenu le marché…

En effet, le groupement a gagné le contrat (étude et réalisation) de 30 silos métalliques répartis sur le territoire national. Nous avons été retenus après plusieurs séances de négociations avec l’OAIC puisque nous avions proposé une meilleure offre, tant sur le plan technique que financier, avec l’avantage d’utiliser les moyens nationaux disponibles. Le contrat de réalisation des neuf autres silos en béton a été remporté par une société chinoise.

Quel était le rôle de cette société italienne ?

L’entreprise italienne a pris en charge les prestations de fourniture des silos et les équipements spécifiques qui ne sont pas fabriqués en Algérie. En conséquence, le groupe Batimetal a pris en charge tous les travaux de génie civil, de charpente, d’aménagement, de montage des silos et autres bâtiments, y compris la fourniture des équipements qui sont fabriqués en Algérie. L’OAIC a considéré ces conditions très avantageuses puisque les deux tiers du montant sont rémunérés en dinars. Le montant global du contrat était de 22 milliards de dinars.

Est-ce que c’est la qualité du travail de ce groupement qui a été remis en cause ?

L’OAIC a des techniciens de haut niveau. En plus de ces techniciens, le contrôle technique a été pris en charge par des organismes publics. C’est la première fois qu’on se faisait accompagner par le CTC (Contrôle technique de la construction) et l’Énact (Établissement national de contrôle technique des équipements). Il y a eu un contrôle de qualité.

Quand le projet devait être finalisé ?

Il y avait un délai dans le contrat. Mais je m’en souviens plus. Cela dit, il y a eu des retards. Le problème est que les études étaient extrêmement compliquées. Chaque étape devait être approuvée. Ajoutez à cela des changements de sites. Et à chaque changement, il fallait refaire les études géotechniques. Cette question de retard est gérée entre l’OAIC et le groupement. La société italienne ne peut pas monter les silos si le génie civil n’est pas prêt.

On en est où actuellement dans l’exécution du contrat ?

Pour l’exécution du contrat, je n’ai pu assister qu’aux études, à quelques installations de chantiers et la préparation de sites. La suite est assurée par une nouvelle équipe du groupe Batimetal. Le groupement est autonome et possède une direction assurée par un cadre algérien. Je sais qu’ils sont en cours de réalisation. Au moment où j’étais à la tête de Batimetal, un protocole d’accord a été signé avec les Italiens pour créer une société de fabrication de silos.

Qui est derrière cette « campagne de dénigrement » ?

Ils veulent me discréditer. J’ai une petite idée sur ceux qui sont derrière. On en parlera un autre moment.

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