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Conflit en Syrie : Moscou réserve un accueil glacial au Secrétaire d’État américain

Conflit en Syrie : Moscou réserve un accueil glacial au Secrétaire d’État américain

Moscou a réservé un accueil glacial au secrétaire d’État américain, Rex Tillerson. L’ex-patron d’Exxon était venu porter un message de la part du G7, invitant la Russie à retirer son soutien à Bachar al-Assad, après les frappes américaines lancées sur la Syrie en représailles contre une attaque chimique qu’aurait ordonnée le président syrien.

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Mercredi, Vladimir Poutine a affirmé que la confiance entre les États-Unis et la Russie s’était détériorée sous le président Trump, rapporte Reuters. Les relations entre les deux pays s’étaient pourtant réchauffées après l’élection du successeur de Barack Obama, mais les récentes frappes américaines contre la Syrie les ont de nouveau refroidies.

« On pourrait dire que le niveau de confiance au niveau du travail, en particulier au niveau militaire, ne s’est pas amélioré mais s’est plutôt détérioré », a affirmé M. Poutine lors d’une interview à la télévision russe après l’arrivée de M. Tillerson.

En changeant leur position non-interventionniste en Syrie, les États-Unis ont aussi opéré un revirement vis-à-vis de la Russie, lui reprochant de couvrir l’attaque chimique en soutenant le président syrien.

En réponse, le changement d’attitude des Russes a été tout aussi radical. La Russie a renforcé son soutien à Bachar al-Assad et réaffirmé que le président syrien n’avait pas lancé cette attaque chimique, qui serait plutôt l’initiative de rebelles syriens.

Alors que le Secrétaire d’État américain avait jusqu’à présent eu ses entrées au Kremlin, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’a accueilli d’emblée par des critiques, qualifiant les frappes américaines d’illégales et en reprochant à Washington d’être imprévisible.

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« Je ne cacherai pas le fait que nous avons beaucoup de questions, compte tenu des idées extrêmement ambiguës et parfois contradictoires qui ont été exprimées à Washington, à travers le spectre tout entier des affaires bilatérales et multilatérales », a affirmé le ministre russe, selon Reuters. « Et bien sûr, cela est sans mentionner qu’outre des déclarations, nous avons observé très récemment des actions extrêmement inquiétantes, lorsqu’une attaque illégale contre la Syrie a été entreprise », a-t-il ajouté.

Le numéro deux du ministère des Affaires étrangères russe, Sergueï Ryabkov, a eu des mots tout aussi durs : « De manière générale, l’aspect primitif et rustre est caractéristique de l’actuelle rhétorique de Washington. Nous espérons que cela ne deviendra pas la substance de la politique américaine. »

Le Secrétaire d’État américain s’est montré plus mesuré dans ses propos, indiquant que son but était de « clarifier davantage les zones de nette différence, afin que nous puissions mieux comprendre pourquoi ces différences existent et qu’elles peuvent être les perspectives de réduction de ces différences ». Au ministre Lavrov, il a affirmé : « J’attends avec impatience un échange très ouvert, candide et franc, afin que nous puissions mieux définir les relations américano-russes à partir de ce point. »

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a indiqué que Poutine pourrait recevoir Tillerson mercredi si les numéros 1 et 2 du ministère jugeaient cela utile. En fin de semaine, une réunion est prévue à Moscou entre les chefs de la diplomatie russe, syrienne et iranienne. Ces pays soutiennent le régime de Bachar al-Assad.

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