Des jeunes de Métlaoui, une localité tunisienne de la wilaya de Gafsa située dans l’ouest du pays, ont tenté, dimanche 7 janvier, de marcher vers la frontière algérienne pour dénoncer « la marginalisation de la région par les autorités ainsi que le chômage endémique qui la mine », rapportent plusieurs médias tunisiens.

Selon la chaîne Nessma, ces jeunes, qui ont brandi des drapeaux algériens en signe de contestation, protestaient principalement contre les résultats d’une campagne de recrutement « d’agents d’exécution » lancée par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). D’autres manifestants venant des localités environnantes se sont rejoints à ce mouvement. Mais les autorités tunisiennes ont empêché les protestataires de pénétrer sur le sol algérien.

Depuis l’adoption de la loi de finances 2018, la contestation sociale a gagné du terrain en Tunisie, notamment en raison des augmentations des prix. Plusieurs villes et localités, notamment frontalières avec l’Algérie, ont connu ces derniers jours des heurts entre protestataires et forces de l’ordre.

Hier dimanche, des activistes du mouvement « Fech Nestanew » (« Qu’est ce qu’on attend ? »), né pour contrer ladite loi de finances, ont marché à Tunis pour dénoncer les décisions prises par le gouvernement, selon le site Webdo.tn. Dans la localité de Thala, située près de la frontière avec l’Algérie, des affrontements ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi 8 janvier, d’après le même média.