Économie

Contrats avec des entités étrangères : 3 entreprises gravement accusées

Des entreprises algériennes sont citées nommément dans une instruction présidentielle adressée au Premier ministre, aux membres du gouvernement et aux responsables des entreprises du secteur public marchand.

Il leur est reproché « de graves atteintes à la sécurité nationale » en nouant « des relations contractuelles avec des entités étrangères sans considération des intérêts économiques et stratégiques du pays ».

« Ces relations, engagées sans concertation, se traduisent -on peut s’en douter- par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux du pays et à sa sécurité », lit-on dans l’instruction signée du président Abdelmadjid Tebboune.

« Lobbies étrangers haineux vis-à-vis de l’Algérie »

Sont citées, « à titre d’exemple », la Société algérienne d’assurances (SAA) et la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR) « qui ont établi des contrats avec des entreprises d’origine marocaine », et « Djezzy dont la publicité est assurée par des sociétés proches de lobbies étrangers haineux vis-à-vis de l’Algérie ».

Selon nos sources, les deux compagnies publiques d’assurance utilisent depuis des années un système d’information fourni par une entreprise marocaine. Un système qui peut être acquis en Algérie.

Pour le chef de l’Etat, il s’agit « le plus souvent de contrats qui génèrent des sorties de devises vers l’étranger pour des prestations à peine moyennes que des entreprises algériennes peuvent prendre en charge aisément ».

A cet effet, M. Tebboune assure avoir donné instruction au ministre des Finances « pour que ne soit transféré à l’étranger aucun dividende lié à de tels contrats qui doivent être résiliés sur le champ ».

Par conséquent, le président de la République « eu égard aux effets négatifs de ces pratiques qui tendent à se généraliser », instruit tous les responsables concernés des entreprises à l’effet « de mettre un terme à ce type de rapports dans un délai maximum de dix (10) jours », «  de faire preuve, à l’avenir, de plus de responsabilité et de circonspection dans leurs relations avec leurs partenaires étrangers », et de veiller « en toute circonstances à la préservation des intérêts supérieurs de l’Etat. »  

Le chef de l’Etat met enfin en garde que toute défaillance dans la prise en charge de son instruction « sera considérée comme relevant de la concussion et de la complicité et sera traitée en tant que telle, conformément à la législation en vigueur ».

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