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18 morts au CHU Mustapha en une seule nuit : « Il faut décréter un état d’urgence »

18 morts au CHU Mustapha en une seule nuit : « Il faut décréter un état d’urgence »

La situation sanitaire en Algérie se dégrade dangereusement. Le nombre de cas quotidiens de covid-19 explose exponentiellement et certaines structures de santé sont dépassées, ne pouvant pas faire face à l’afflux de malades et surtout de prendre en charge ceux qui nécessitent une assistance respiratoire.

La pénurie d’oxygène vire au drame et les spécialistes sont nombreux à tirer la sonnette d’alarme.

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Le Pr Rachid Belhadj, responsable des activités médicales et paramédicales du CHU Mustapha-Bacha d’Alger, appelle les autorités à décréter un « état d’urgence sanitaire » pour faire face à la situation.

De passage ce dimanche 25 juillet sur les ondes de la chaîne I de la Radio algérienne, le professeur a décrit une situation intenable dans le plus grand hôpital civil du pays.

Selon lui, 18 morts ont été déplorés dans la seule nuit de samedi à dimanche. Et l’hécatombe est quotidienne. Dans une vidéo mise en ligne samedi 24 juillet par le site Esseha.com, le même médecin avait révélé quelques chiffres morbides.

« Hier, nous avons eu 12 décès, avant-hier 14, et c’était la même chose avant », avait-il indiqué. À Sétif, près d’une vingtaine de patients ont rendu l’âme vendredi dans le principal hôpital de la ville, faute d’oxygène.

« Situation catastrophique »

Ces chiffres, révélés par des spécialistes reconnus et non pas par des sources anonymes, laissent penser que la réalité est plus dramatique que celle décrite dans les bilans rendus publics quotidiennement par le ministère de la Santé.

Le Pr Belhadj décrit une « situation catastrophique » et révèle que 25 membres du personnel de santé du CHU Mustapha sont atteints par le virus, ce qui complique davantage la situation, avec la forte demande sur l’oxygène, l’augmentation du nombre de cas graves et le fait que le nouveau variant du virus s’attaque même aux franges de la population jusque-là épargnées, dont les jeunes et même les nourrissons.

Le professeur n’a pas exclu de faire appel aux retraités et aux étudiants pour renforcer les rangs du corps médical dans cette période difficile.

La solution pour lui est de décréter un état d’urgence sanitaire pour éviter que les choses échappent à tout contrôle, en plus du strict respect des mesures-barrières par la population.

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