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Covid-19 : réouverture des salles d’ablutions des mosquées

Covid-19 : réouverture des salles d’ablutions des mosquées

L’Algérie poursuit sa politique de déconfinement. Laissées fermées pendant la longue accalmie de la crise sanitaire, les salles des ablutions des mosquées seront rouvertes dans un contexte de recrudescence de la pandémie de Covid-19.

La décision a été prise ce lundi 22 novembre conjointement avec la commission des fatwas du ministère des Affaires religieuses et le Comité scientifique du ministère de la Santé. La réouverture se fera néanmoins suivant un « protocole » et des « mesures strictes », indique un communiqué du ministère des Affaires religieuses.

|Lire aussi : Covid-19 en Algérie : les prévisions alarmantes des spécialistes

Les salles d’ablution ouvriront seulement 15 minutes avant l’appel à la prière et leur fermeture interviendra 5 minutes après la fin de la prière, précise la même source. Parmi les mesures qui accompagneront ce retour à la normale concernant les salles d’ablutions, l’organisation de l’entrée des fidèles afin d’éviter les bousculades et la mise à leur disposition de produits désinfectants et de papier hygiénique, l’utilisation exclusive du savon liquide sans les autres types de savon, et la stérilisation des lieux de façon régulière. Les imams sont en outre instruits d’inciter les fidèles à privilégier les ablutions à la maison et à se faire vacciner contre le Covid-19.

Incompréhension

Les salles d’ablution ont été les rares lieux publics épargnés par les mesures de déconfinement décidées régulièrement par les pouvoir publics, quand la courbe de la pandémie est au plus bas.

 L’argument avancé est celui de la promiscuité, étant donné que ces salles, exigües par rapport aux salles de prière, reçoivent tous les fidèles au même temps. Même au plus fort de la décrue, lorsque le nombre de contaminations quotidiennes est descendu au-dessous de 70 cas fin octobre dernier, leur fermeture était maintenue.

D’où l’incompréhension de la décision de les rouvrir maintenant que la courbe est repartie à la hausse et que certains spécialistes n’hésitent pas à estimer que l’Algérie est entrée dans la quatrième vague de la pandémie. Le gouvernement lui-même multiplie les appels à la vigilance, expliquant que le risque d’une nouvelle explosion de la pandémie n’est pas écarté. Un autre signal contradictoire en somme.

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