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De nouvelles conditions pour la construction des mosquées en Algérie

De nouvelles conditions pour la construction des mosquées en Algérie

La construction des mosquées en Algérie est soumise à de nouvelles conditions qui ont été fixées dans un arrêté interministériel publié au Journal officiel. Cet arrêté définit le cahier des charges-type relatif à la typologie de la construction des mosquées.

La normalisation que porte le présent cahier des charges, permet la « réalisation des mosquées, selon les règles de l’art et les normes techniques, de même niveau de qualité, de confort et de sécurité dans le respect d’un référent puisé dans le patrimoine islamique architectural maghrébin ».

L’arrêté définit six types de mosquées : Jamaâ El Djazaïr (Grande Mosquée d’Alger), les mosquées historiques, les mosquées principales dont la capacité est supérieure à 10.000 fidèles, les mosquées nationales dont la capacité est supérieure à 1.000 places,  les mosquées locales et les mosquées de quartier.

Le texte précise que la capacité d’accueil des mosquées est calculée sur la base de « deux fidèles pour chaque foyer ».

Selon ce cahier des charges, la réalisation d’un projet de mosquée « doit être conforme aux orientations fixées par les plans d’urbanisme, notamment les plans d’occupation des sols ».

« Dans le cadre des études préliminaires du projet, une analyse détaillée sur les conditions environnementales du site, doit être effectuée, afin d’évaluer l’impact des contraintes éventuelles et des spécificités de l’assiette foncière, pour en tenir compte lors de la suggestion des solutions dans la conception générale du projet », selon le texte.

Six types de mosquées en Algérie

Parmi les conditions fixées pour la réalisation d’une nouvelle mosquée en Algérie, figure la séparation des « flux mécaniques et des piétons en direction de la mosquée, de manière à assurer la fluidité de la circulation et la sécurité des fidèles », la prise en « considération les besoins des personnes à mobilité réduite de façon à leur faciliter l’accès à la mosquée et leur permettre de bénéficier de toutes les prestations, conformément à la réglementation en vigueur », la réservation des espaces de stationnement suffisants aux véhicules.

L’article 14 de cet arrêté dispose que le « rayon d’influence d’une mosquée se calcule par la distance moyenne parcourue par des piétons pour atteindre le site, sans éprouver une fatigue physique ». Il précise aussi que la « distance entre deux mosquées classées mosquées de quartiers, doit être d’au moins 500 mètres, et d’au moins 1000 mètres entre deux mosquées locales, en tenant compte de la densité de la population.

Concernant les mosquées nationales et les mosquées principales pôles, l’arrêté indique qu’il convient de tenir compte d’une seule mosquée au « niveau de chaque daïra ou grande commune à forte densité » et d’une seule « mosquée principale pôle au niveau de chaque wilaya ».

En outre, le cahier des charges fixe les niveaux sonores et de bruit qui ne doivent pas être dépassés. Il est de 45DB (A) pour la salle de prière et 70 DB (A) pour les autres dépendances supplémentaires.

« Pour le voisinage de la mosquée et conformément aux dispositions du décret exécutif n° 93-184 du 27 juillet 1993 réglementant l’émission du bruit, le niveau sonore doit être de 70 DB (A) pour la période diurne et de 45 DB (A) pour la période nocturne », précise encore le texte qui indique que la réalisation des mosquées « doit être intégrée dans un système de développement durable, et ce, par le respect des normes environnementales, en utilisant, notamment les panneaux solaires, le recyclage des eaux, l’utilisation de l’énergie solaire pour les chauffe-eaux, la ventilation naturelle et tout autre système approprié ».

Ainsi, les panneaux solaires (photovoltaïques) sont « préconisés pour l’éclairage intérieur et extérieur de la mosquée », selon l’arrêté.

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