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Des centaines de chômeurs se bousculent pour un emploi à Sonatrach

Des centaines de chômeurs se bousculent pour un emploi à Sonatrach

Les images ont fait le tour de la Toile. Elles illustrent la situation sociale difficile que vivent de nombreux Algériens et la faiblesse de l’offre sur le marché de l’emploi. La scène s’est passée à Oran, précisément devant le siège de l’agence locale de l’emploi, à Bethioua.

Le siège a été pris d’assaut par des centaines de chômeurs ce dimanche 26 septembre suite, selon des sources locales, à une annonce de Sonatrach, la plus grande entreprise du pays et celle qui paye le mieux en tout cas dans le secteur public, pour le recrutement de 120 jeunes.


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Des centaines de postulants, dossier en mains, se sont présentés dès les premières heures de la matinée de ce dimanche 26 septembre, et ce pour retirer les bulletins de placements dans la plus grande entreprise d’Algérie.

Au fil des heures, la foule devient compacte et ce qui était une simple opération de réception de dossiers se transforme vite en immense rassemblement.

Il était impossible de l’organiser et de faire respecter la file d’attente. Les candidats ont dû jouer des coudes devant l’unique guichet réservé à la réception des dossiers. Beaucoup n’ont pas pu le faire. La foule est majoritairement constituée de jeunes garçons, mais il y avait aussi des filles.

Sonatrach convoitée par les chômeurs

Il est vrai qu’un travail dans la compagnie pétrolière nationale est le rêve de nombreux jeunes, pour ses rémunérations attrayantes (comparativement à la moyenne des grilles salaires dans le public et le privé) et surtout la sécurité de l’emploi qu’elle offre.

Les jeunes du sud du pays, habitants les villes riveraines des champs pétroliers et gaziers qui procurent à l’Algérie l’essentiel de ses recettes en devises, ont souvent eu recours aux manifestations de la rue et à l’émeute pour réclamer des postes de travail dans les sociétés d’hydrocarbures.

Mais les scènes vues aujourd’hui à Oran constituent une première et renseignent sur la précarité qui touche de larges franges de la population dans une conjoncture marquée par le ralentissement, voire l’arrêt de l’investissement productif, alors que des dizaines, voire des centaines de milliers d’emplois ont été perdus à cause des effets de la crise économique qui frappe de plein fouet l’Algérie.

Lors de sa rencontre avec les walis, samedi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la levée des entraves, exhortant ces commis de l’Etat à encourager l’investissement productif.

Le chef de l’Etat a indiqué que la population algérienne croît chaque année de 850 000 individus, qui arriveront  un jour sur le marché du travail.

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