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EN : Alcaraz, un choix surprenant et risqué

On attendait Karanka, Caparros ou encore Quiqui Sanchez Flores, finalement le nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi a nommé, ce jeudi, un sélectionneur encore moins connu par le public algérien.

Il s’agit donc de Lucas Alcaraz, un technicien espagnol de 50 ans. Un choix surprenant et inattendu. Si personne n’a pensé à lui, c’est par ce qu’il y a trois jours seulement, Alcaraz était en poste, à Grenade. Le club andalou qui occupe la peu reluisante 19e place en Liga, vient de le limoger pour mauvais résultats. Son dernier match à domicile, le week-end passé, s’est soldé par une cuisante défaite contre Valence (1 – 3). Alcaraz avait déclaré à l’issue de la rencontre que son équipe était indigne de la ville qu’elle représentait et de son public. Il a été remplacé par l’ancien défenseur d’Arsenal Tony Adams.

Alcaraz n’est pas resté longtemps en chômage ! Zetchi lui offre une chance inespérée, pour lui, de rebondir. Visiblement, le président de la FAF était indécis sur le choix de l’entraîneur, alors qu’il avait déclaré il y a une semaine que les négociations avec le nouveau coach sont en bonne voie. « Il ne restait que quelques détails à régler », selon ses dires.

L’on se demande s’il discutait avec Alcaraz alors qu’il était en fonction à Grenade, ce qui ne se fait pas, ou bien voulait-il juste gagner du temps pour faire patienter l’opinion publique ? Dans les deux cas, Zetchi aura fait preuve d’amateurisme et d’improvisation. D’autant que ce choix n’obéit à aucune stratégie ou une étude du profil au préalable. Il a sauté sur le premier venu. Malgré le changement à la tête de la FAF, le bricolage continue…

Il faut dire aussi que le curriculum du désormais nouvel entraîneur national est loin d’être impressionnant. Il n’a dirigé jusque-là que des « petites » équipes en Espagne et une en Grèce, Aris Salonique en l’occurrence, où il n’est pas resté longtemps (une saison).

Alcaraz a réussi néanmoins des montées en première division avec Huelva en 2002 et le Real Murcie en 2006. Ce sont ses principaux faits d’armes en tant que coach. Pour le reste il a surtout entraîné Grenade, l’équipe de sa ville natale à trois reprises.

C’est faible pour diriger une sélection de l’envergure de l’Algérie. C’est à lui de prouver le contraire.

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