Économie

« En Algérie, on peut créer son entreprise en trois jours »

Dans un pays où le climat des affaires a longtemps souffert d’une mauvaise réputation, il est désormais possible de « créer son entreprise en trois jours » en Algérie. C’est le constat fait par un influenceur et entrepreneur franco-algérien à l’issue d’un séjour dans le pays de ses origines.

« Créer une entreprise en trois jours c’est devenu possible. D’énormes changements sont en train de se produire », écrit sur LinkedIn Raibed Tahri qui a récemment fait un séjour en Algérie où il a notamment rencontré le ministre des Start-up, Yacine Oualid.

Raibed Tahri est le fondateur en France avec Fatiha Tahri de la marque à succès de biscuits en billes  Pap&Pille. La découverte qui l’a émerveillé en Algérie, c’est les dispositions supplémentaires prises en faveur de l’entrepreneuriat des jeunes dans le cadre de la loi sur l’auto-entrepreneur, promulguée en décembre 2022.

Cette loi prévoit notamment la possibilité pour les salariés de bénéficier d’un congé pour lancer leur entreprise. En plus d’une somme de mesures incitatives et la simplification au strict minimum des procédures administratives pour la création d’une entreprise. Toute la procédure a été digitalisée et se fait à travers le site de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur (www.anae.dz). La plateforme est officiellement opérationnelle depuis samedi 20 janvier 2024.

« En trois jours, tu as ta carte d’auto-entrepreneur et tu peux démarrer ton activité », indiqué Raibed Tahri, qui a décidé de tester lui-même l’efficacité du dispositif, promettant de partager le résultat au moment opportun.

Créer son entreprise en trois jours en Algérie : un entrepreneur franco-algérien émerveillé

L’intérêt, relève-t-il, c’est que l’Algérie est devenue avec ce dispositif un marché où on peut « tester » son idée, « à moindre frais », « sans les lourdeurs administratives habituelles » et sans prendre les risques inhérents à tout projet d’investissement.

Dans la vidéo accompagnant son post, le jeune franco-algérien a fait parler le ministre algérien des Start-up. « Tout se fait de manière complètement dématérialisée, en ligne, même la validation d’identité. Sur la plateforme de l’ANAE, vous obtenez le statut d’auto-entrepreneur, la sécurité sociale et le numéro fiscal », confirme Yacine Oualid.

Le statut d’auto-entrepreneur en Algérie couvre pour le moment 1300 activités et la liste est appelée à s’élargir.

Pour créer son entreprise et pouvoir commencer à facturer, il ne faut désormais pas plus de 72 heures. « Trois jours ! Là c’est le futur ! », s’exclame l’entrepreneur franco-algérien.

En plus de cette simplification, ceux qui ont le statut d’auto-entrepreneur en Algérie ne sont imposés qu’à 0,5 % s’ils ne dépassent pas un chiffre d’affaires de 5 millions de dinars sur trois exercices successifs, fait savoir encore le ministre. « Ce chiffre d’affaires ne doit pas être dépassé sur trois exercices consécutifs », a précisé Yacine Oualid.

« L’Algérie est une terre d’opportunités, beaucoup de secteurs restent vierges, il y a beaucoup de choses à faire (…) Tous ceux qui ont testé leurs idées en Algérie ont réussi », ajoute-t-il, indiquant que le pays compte beaucoup sur sa diaspora à l’étranger pour contribuer à sa transformation. « Il n’y a plus d’excuses maintenant », lance Raibed Tahri à l’adresse justement des Algériens expatriés.

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