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En battant l’Ouganda, l’Algérie entame sa résurrection

En battant l’Ouganda, l’Algérie entame sa résurrection

L’équipe d’Algérie de football a renoué avec la victoire deux mois après la grosse désillusion de son élimination par le Cameroun de la course à la qualification au Mondial qatari. Samedi soir, les protégés de Djamel Belmadi ont battu l’Ouganda par 2 buts à zéro pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN-23.

Sur le plan comptable, l’équipe d’Algérie a réalisé une excellente opération en engrangeant trois précieux points qui la mettent déjà en pole position pour arracher l’une des deux places qualificatives au tournoi africain, au moment où les deux autres sélections de ce groupe F, le Niger et la Tanzanie, se sont neutralisées (1-1).

Mais pour les Verts, ce premier match post-élimination du Mondial valait plus que trois points. Il marque le début d’une nouvelle ère en quelque sorte et tout était de ce fait très scruté : de la liste des convoqués au comportement du public, en passant par le onze titulaire, la prestation collective et individuelle de chacun des joueurs, l’état d’esprit de ces derniers, le schéma tactique…

Pour résumer, une révolution en douce est en cours au sein de la sélection algérienne et les débuts sont prometteurs. Pour ce match et celui de mercredi face à la Tanzanie, Djamel Belmadi a convoqué sept joueurs pour la toute première fois, mais un seul a été incorporé (Billal Brahimi, entré à 10 minutes de la fin à la place de Youcef Belaili).

Dans le onze rentrant, du moins par rapport aux derniers matchs des éliminatoires du Mondial, il y a eu de nombreux changements. L’équipe nationale d’Algérie a joué sans Ryad Mahrez, Sofiane Feghouli, Youcef Attal et Djamel Benlamri (non convoqués) et sans Rais M’bolhi et Hocine Benayada (laissés sur le banc).

Un état d’esprit rassurant

Dans les bois, Belmadi a préféré donner la chance à Mustapha Zeghba, ce qui démontre sa projection sur le long terme. En 2026, M’bolhi, qui garde les bois de la sélection depuis 12 ans, aura 41 ans et il est certain qu’il n’ira pas jusqu’à cette échéance.

Autant donc lancer son successeur dès maintenant et Belmadi semble avoir opté pour Zeghba, 22 ans. Auteur d’un clean-shit et d’un penalty arrêté, le gardien de Damac FC (division 2 saoudienne) et ancien portier de l’ES Sétif n’a pas déçu et il est bien parti pour devenir le portier numéro 1 des Verts.

En défense, Ahmed Touba, excellent lors de son entrée face au Cameroun, a été logiquement titularisé. Aux côtés de Aïssa Mandi en défense centrale, il a fait un bon match et semble avoir lui aussi réservé sa place chez les Verts pour les prochaines années.

Deux autres joueurs réclamés par le public ont été utilisés. Il s’agit de Adem Zorgane, titulaire, et de Mohamed Amine Amoura, entré en cours de jeu. Sans être foncièrement mauvais, les deux joueurs n’ont pas tout à fait donné raison à ceux qui insistent depuis plusieurs mois pour les voir jouer.

Djamel Belmadi n’est pas appelé à tout reconstruire. La preuve, ceux qui constituent l’ossature de l’équipe nationale se sont admirablement comportés, mis à part peut-être Bensebaini auteur d’un match en deçà de son niveau habituel.

Avec une mention spéciale pour Youcef Belaili. En l’absence de Riyad Mahrez, le joueur de Brest a été le véritable patron de l’équipe, en étant derrière tous les ballons, toutes les passes et les actions intéressantes.

Ce n’est pas tant son but d’anthologie qu’on retient, mais son état d’esprit. D’après des échos, il a été le joueur le plus affecté par la défaite face au Cameroun. Deux mois après, il sort une prestation phénoménale. Dans l’ensemble, tout le groupe a donné l’impression d’avoir mis de côté la désillusion du 29 mars, et c’est précisément sur ce point qu’était attendue l’équipe nationale. Au vu de ce qu’ils ont montré samedi soir, on peut avancer que les Verts ont entamé leur résurrection.

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