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Entre 170 et 200 médicaments sont sous tension ou en rupture de stocks

Entre 170 et 200 médicaments sont sous tension ou en rupture de stocks

Entre 170 et 200 médicaments sont sous tension ou en rupture, dont pas moins de 70 sont de production nationale, a affirmé ce dimanche le président du Syndicat des pharmaciens, Messaoud Belambri.

« Les ruptures ne datent pas d’aujourd’hui, ça fait au moins trois à quatre ans qu’on les signale et qu’on les vit. La situation perdure », a déclaré M. Belambri dans un entretien accordé à Chaîne III de la Radio nationale, avant d’énoncer les raisons ayant mené à cette situation.

« Il y a un cumul durant trois ans par rapport à la perturbation et les retards observés pour la signature des programmes d’importation. Les avenants n’ont pas été signés pendant deux ans. Cette année, ils ont été signés mais de manière tardive. D’ailleurs la plupart des opérateurs ne les ont pas récupérées car les délais ne leur permettaient pas de réaliser ces importations. Ils avaient à peine deux mois pour le faire », a indiqué le président du syndicat.

« La crise a touché aussi plusieurs produits fabriqués localement, par abandon de production de ces produits aussi bien par les entreprises publiques que privées, ou par la production de quantités totalement insuffisantes à l’exemple des anti-inflammatoires injectables, de certaines vitamines injectables indispensables, mais aussi des antibiotiques injectables », a expliqué Messaoud Belambri.

S’interrogeant sur le montant alloué aux importations de médicaments, le président du syndicat des pharmaciens s’est demandé « si l’enveloppe d’importation, qui tourne depuis quelques années autour de deux milliards d’euros, suffit ».

« Est-ce que les produits sont importés en quantité suffisante ? On a recommandé plusieurs fois qu’il y ait des outils de suivi, car il faut chercher à vérifier si les importateurs ont honoré leurs programmes d’importation en quantité et en qualité. Est-ce qu’ils ont importé tous les produits pour lesquels ils se sont engagés, est-ce que les produits ont été importés en quantités suffisantes ? Est-ce que les quantités importées sont suffisantes pour la demande nationale ? », s’est interrogé M. Belambri. « C’est donc un ensemble de motifs qui nous a amené à cette situation de rupture, de crise », a-t-il tranché.

Le président du syndicat des pharmaciens s’est également montré critique vis-à-vis de la cellule de veille mise en place par le ministère de la Santé pour assurer le suivi de la disponibilité des médicaments.

« La cellule de veille, qui est censée être un organe d’urgence qui devait se réunir plusieurs fois de manière rapprochée, s’est réunie cinq fois en 2018. Je pense que ce n’est pas suffisant et nous pensons aussi que cette cellule n’a pas travaillé de la manière dont il fallait », a estimé Messaoud Belambri.

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