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Essais nucléaires français : l’Algérie réclame la « reconnaissance » et « l’indemnisation »

Essais nucléaires français : l’Algérie réclame la « reconnaissance » et « l’indemnisation »

Nouveaux rebondissements dans le dossier mémoriel entre l’Algérie et la France avec les révélations faites par le ministre algérien des Affaires étrangères à Al Jazeera.

La chaîne qatarie a diffusé sur sa plateforme Atheer des propos de Ahmed Attaf qui évoque cette fois la question des essais nucléaires effectués par la France dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966.

L’entretien intégral accordé par le chef de la diplomatie algérienne à la journaliste, algérienne également, Khadidja Benguenna, sera diffusé prochainement.

Essais nucléaires français : l’Algérie veut une « reconnaissance »

Dans les séquences dévoilées jusque-là, Attaf a évoqué les relations avec le Maroc, le contentieux mémoriel avec la France et le terrorisme au Sahel.

Le ministre algérien a notamment révélé que dans le cadre de la préparation de la visite du président Abdelmadjid Tebboune à Paris, l’Algérie a demandé la restitution d’objets symboliques ayant appartenu à l’Émir Abdelkader, son burnous et son épée entre autres, laquelle demande n’a pas été acceptée par la partie française.

Sur la page de la plateforme Atheer sur X, de nouveaux propos d’Ahmed Attaf ont été dévoilés, sans toutefois être accompagnés cette fois d’une vidéo.

Le ministre algérien des Affaires étrangères a indiqué à propos des essais nucléaires que l’Algérie réclame une reconnaissance et des indemnisations.

« Nous demandons une reconnaissance des dommages causés par ces essais nucléaires au Sahara et nous réclamons des indemnisations », a déclaré Ahmed Attaf.

Le premier essai nucléaire français, baptisé opération Gerboise bleue, a eu lieu le 13 février 1960 dans la région de Reggane. Une bombe de 70 kilotonnes avait été testée (celle d’Hiroshima était de seulement 12 kilotonnes). Cet essai avait permis à la France de devenir officiellement une puissance nucléaire.

Au total, 17 essais ont été effectués dans le Sahara algérien, y compris après la signature des accords d’Évian en mars 1962.

Ces essais nucléaires ont contaminé toute la région et causé des dommages irréversibles aux habitants. Le nuage radioactif de Gerboise bleue avait atteint les pays africains limitrophes et les côtes de l’Espagne et de la Sicile.

Terrorisme au Sahel : l’Algérie tire la sonnette d’alarme

La plateforme Atheer a mis en ligne une autre courte vidéo dans laquelle Ahmed Attaf tire la sonnette d’alarme sur la montée du terrorisme au Sahel.

« Le Sahel est composé des pays les plus pauvres de la planète et des pays les plus touchés par les changements de régime par des voies non constitutionnelles. Il y a eu 8 coups d’État ou tentatives de putsch ces deux dernières années », a dit d’emblée le ministre algérien.

C’est aussi une région où il y a une prolifération du phénomène du terrorisme. « On ne parle plus de groupes terroristes mais d’armées de terroristes. Leur nombre augmente, ainsi que les territoires qu’ils contrôlent ».

« En juillet dernier, un rapport des Nations-Unies a indiqué que les groupes terroristes ont doublé en une année les territoires qu’ils contrôlent au Mali », a rappelé Ahmed Attaf.

Plus inquiétant encore, ces groupes disposent désormais d’armes sophistiquées qui « viennent essentiellement de Libye », a-t-il ajouté.

Ces déclarations surviennent dans un contexte marqué par la dégradation des relations entre l’Algérie et le Mali. Les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs. La crise a éclaté parce que Bamako n’a pas apprécié que des opposants maliens soient reçus en Algérie.

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