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Familles décimées par le monoxyde de carbone : témoignages émouvants – Vidéo

Familles décimées par le monoxyde de carbone : témoignages émouvants – Vidéo

Le monoxyde de carbone continue de tuer en Algérie. Comme chaque année durant la saison hivernale, les accidents liés à l’inhalation du gaz des appareils de chauffage font beaucoup de victimes.

Quinze personnes ont trouvé la mort à Sétif et Bou-Saâda après avoir été intoxiquées au gaz monoxyde de carbone, selon la Protection civile, ces dernières 48 heures. Le drame a ému les Algériens qui ne savent plus comment lutter contre ce fléau qui décime des familles entières.

Les corps des victimes ont été découverts lundi soir par la Protection civile, mais leur mort serait intervenue un ou deux jours avant la découverte macabre.

Deux familles entières de 6 et 9 membres ont été décimées par le tueur silencieux qui frappe généralement de nuit, quand les lumières sont éteintes, les gens dorment et le silence règne. La première composée de 6 membres habitait à Ain Oulmène (w. Sétif) et la seconde famille (9 membres) résidait à Bou-Saâda dans la wilaya de M’sila. Venus rendre visite à cette famille, deux personnes ont péri dans l’appartement de cette ville touristique des Hauts-Pateaux de l’est où les nuits sont glaciales en hiver.

Ce mardi, un voile de tristesse enveloppe le quartier de Cherchoura dans la commune d’Ain Oulmène située au sud de la wilaya de Sétif, où une famille de six membres a été décimée. Les victimes sont le père et la maman âgés de 60 et 55 ans ainsi que leur fils âgé de 33 ans et leurs trois filles âgés de 15 à 23 ans, selon Radio Sétif.

Selon Ennahar TV, la famille n’a plus donné signe de vie depuis vendredi passé. Le drame serait dû au gaz échappant de deux chauffages installés à l’intérieur de la maison des victimes, selon le responsable de l’unité de la Protection civile de la commune d’Ain Oulmène, Abdelaali Gaouaou.

Interrogé par l’ENTV, un proche de la famille décrit « une grande tragédie ». « Toute une famille a disparu du plus jeune au plus âgé. Ils étaient ensemble à la maison, on n’avait pas de nouvelle. On a frappé à la porte mais personne ne répondait. On a pensé qu’ils avaient peut-être quitté la maison », indique le proche des victimes.

 Sawsen, une des victimes du drame d’Ain Oulmène, suivait un stage pour devenir pharmacienne. Ses collègues pleurent le souvenir d’une « fille très positive, toujours disposée à soutenir ses amies ». « Elle ne répondait plus au téléphone depuis quelques jours déjà », confie une amie de la victime pour la chaîne El Bilad TV.

« Elle fait partie des meilleures stagiaires »

« Elle faisait partie des meilleurs stagiaires. Elle n’avait que des bonnes notes », raconte une enseignante.

 À  Bou-Saâda , dans la wilaya de Msila, le lieutenant Ahmed Rahmouni, responsable de la brigade de sécurité routière de la Gendarmerie nationale, a perdu la vie en compagnie de son épouse, de ses cinq enfants ainsi que de sa belle-mère et sa belle-sœur présentes à son domicile. La chaîne El Bilad TV a rendu visite à la famille du défunt au niveau de la commune d’El Ghassoul dans la wilaya d’El Bayadh.

« Il y a quelque temps, il a fait ses adieux en pleurs à un village qu’il devait quitter après sa mutation. Tout le village le pleurait également, ils l’ont honoré. Maintenant, c’est nous qui le pleurons », déclare un proche de la famille au sujet du père au micro d’El Bilad TV.

 

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