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Frontières : pourquoi l’Algérie impose le confinement obligatoire

Frontières : pourquoi l’Algérie impose le confinement obligatoire

Les services du Premier ministre ont annoncé lundi 24 mai les modalités de la réouverture partielle des frontières aériennes à partir du 1er juin prochain.

Avec comme l’une des mesures l’obligation aux voyageurs arrivant en Algérie de se soumettre à une quarantaine de cinq jours dans un hôtel dédié, et ce, même dans le cas où un test de dépistage négatif au Covid-19 datant de moins de 36 heures était présenté à l’arrivée.

La mesure a laissé perplexe l’opinion publique, dont certains ont notamment remis en cause l’utilité d’un confinement dans le cas où un test de dépistage négatif au Covid-19 était présenté.

Le site spécialisé en questions de santé, Santé News DZ, dévoile cependant les raisons ayant poussé les autorités algériennes à mettre en place un confinement obligatoire de cinq jours malgré le test PCR négatif.

Ainsi, selon cette source, c’est une affaire de 20 ressortissants indiens porteurs du variant indien du Covid-19 qui a déclenché la sonnette d’alarme. En effet, ces voyageurs avaient présenté un résultat de test PCR négatif de moins de 36 heures effectué dans un laboratoire européen. Malgré cela, ils se sont révélés positifs au Covid-19 suite à une détection effectuée par les séquenceurs de l’Institut Pasteur d’Algérie.

« Ils ont présenté à leur arrivée à l’aéroport Houari Boumediene des documents prouvant qu’ils sont négatifs au covid-19, attestations de test PCR dûment négatifs délivrés par un laboratoire européen, mais les équipes de surveillance sanitaire dépêchées à l’aéroport les ont soumis à un autre test de contrôle sanitaire, après quoi leurs prélèvements ont également été scanné par le séquenceur de l’IPA qui avait d’ailleurs annoncé la semaine passée la détection de 20 nouveaux cas de variant indien », expliquent une source citée par Santé News DZ.

Par conséquent, cette affaire a mis en alerte les membres du comité scientifique qui ont tiré la sonnette et proposé aux hautes autorités du pays de revoir le protocole sanitaire élaboré en prévision de la réouverture des frontières en incluant un confinement obligatoire pour tout voyageur arrivant en Algérie, étranger ou ressortissant algérien.

Une logique confirmée par le professeur Belhoucine dans un entretien accordé au site spécialisé visa-algerie publié ce mardi 25 mai. « Quand on fait une PCR, elle peut être négative. Si je viens juste d’être contaminé et que je fais une PCR dans deux heures, je serai négatif et dans quatre jours je serai positif. Ça peut être quatre, cinq ou six jours. La PCR est une première protection. C’est un premier tamis, mais avec des grosses mailles. Après, le confinement permet de faire un deuxième tamisage avec des mailles plus fines », a expliqué le professeur Belhoucine.

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