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Fuite des sujets du BAC : le ministère de l’Education parie sur le risque zéro

Fuite des sujets du BAC : le ministère de l’Education parie sur le risque zéro

L’année scolaire 2021-2022 touche à sa fin en Algérie. Les examens du BAC et du BEM  approchent. L’examen du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) se déroulera du lundi 6 au mercredi 8 juin prochain, tandis que le Baccalauréat aura lieu du dimanche 12 au jeudi 16 juin 2022, a annoncé le ministère de l’Éducation nationale, début mars. 

Ces  dernières années, ces deux épreuves étaient émaillés d’incidentsliés à la fuite des sujets et la tricheUn phénomène qui hante la tutelle, les candidats, les parents d’élèves et les syndicats des enseignants et écorne de plus en plus la crédibilité et la valeur de ces examens, en particulier le Baccalauréat qui ouvre les portes des études supérieures aux lauréats.

Pour lutter contre ce fléau, les autorités ont pris des mesures allant jusqu’à prévoir des peines d’emprisonnement contre les auteurs de fuites de sujets d’examens. Les sujets sont souvent diffusés sur les réseaux sociaux peu après le début des épreuves. 

Depuis 2020, des peines de prison allant jusqu’à 10 ans assorties d’amendes ont été prononcées par plusieurs tribunaux du pays pour des faits liés à la fuite des sujets de l’examen du baccalauréat ou la diffusion des corrigés.  

Pour la session de 2021, 161 prévenus dont 64 ont été condamnés à des peines de 6 mois à 3 ans de prison ferme. Pour la session 2022, le ministère de l’Education nationale assure que l’hypothèse d’une fuite des sujets est quasiment impossible. 

« L’hypothèse d’une fuite des sujets du baccalauréat est quasi nulle » a ainsi assuré, ce lundi, Abbas Bekhtaoui, inspecteur central au ministère de l’Education nationale (MEN). 

« Toutes les mesures ont été prises par le ministère avec les autres départements, pour que les sujets soient élaborés dans la discrétion la plus totale, et arriver en toute sécurité jusqu’à l’élève le jour de l’examen », a affirmé le responsable dans un entretien à la Radio nationale. 

Le cadre du ministère précise que l’acte de diffuser le sujet diffère de celui consistant à les faire fuiter, ajoutant qu’un sujet peut être diffusé sur les réseaux sociaux une fois l’élève sorti de la salle d’examen au-delà de la moitié du temps imparti à l’épreuve. 

L’acte de diffuser le sujet ne fait courir aucune poursuite au « diffuseur ». 

Ce n’est pas le cas, en revanche, de la diffusion du sujet avant l’écoulement de la moitié du temps que dure une épreuve, a indiqué le responsable. 

Et de rappeler qu’aussi bien les candidats que les encadreurs ne sont pas autorisés à faire usage de leurs smartphones pendant le déroulement des examens. 

« En cas de diffusion des sujets entre le début de l’épreuve jusqu’à la moitié du temps imparti, l’auteur est passible d’une peine de prison et à des amendes », a signalé l’inspecteur central, réitérant que la possibilité que cela se produise est « très faible ». 

Le représentant du ministère de l’Education nationale a exhorté les candidats aux examens finaux à ne pas se laisser « influencer » par les faux sujets d’examens qui pullulent sur les réseaux sociaux à la veille des épreuves. 

D’après ce responsable, ce genre d’agissements ne fait que les perturber et leur faire perdre leur concentration. Selon le représentant du ministère, les sujets d’examens seront sous protection et ne seront dévoilés officiellement que le jour J.

S’agissant des retards, l’inspecteur du ministère de l’Education a indiqué que les portes des centres d’examens demeurent ouvertes entre 7h30 et 8h30, relevant qu’à partir de 8h30 les portails seront fermés « car c’est à ce moment-là que les plis des sujets seront ouverts dans les salles d’examen ». 

Par conséquent, au-delà de 8h30 il ne sera permis à aucun candidat d’accéder au centre d’examen. « Il ne sera permis ni d’entrer dans la salle ni d’en sortir avant que la moitié du temps de l’épreuve ne se soit écoulée », a-t-il insisté. 

Dans le cas des candidats au baccalauréat, tout retard sera considéré comme un abandon et le retardataire sera « définitivement exclu » du reste des épreuves, a signalé le responsable. 

Concernant les candidats à l’examen du Brevet de l’enseignement moyen (BEM), un candidat qui rate une épreuve pour cause de retard, aura la possibilité de passer le reste des épreuves. 

Ceci s’explique par le fait que la moyenne d’admission dans le secondaire est élaborée sur la base de l’épreuve et l’évaluation de la 4e AM. 

Le représentant du ministère de l’Education nationale a annoncé par ailleurs que le protocole sanitaire lié à la pandémie de la Covid sera reconduit encore cette année.

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