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Funérailles de Bouteflika : El Watan au cœur d’une polémique

Funérailles de Bouteflika : El Watan au cœur d’une polémique

Le journal évoque une « erreur technique » mais une partie des internautes et même des personnalités publiques ne décolèrent pas. Le quotidien El Watan est au cœur d’une vive polémique à cause de la Une de son édition de ce lundi 20 septembre.

Sur la photo illustrant le sujet principal, les funérailles de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, hier dimanche, il manque le minaret de la Grande mosquée d’Alger, pourtant visible sur d’autres photos prises du même endroit au même moment.

Dès la matinée, la photo d’El Watan et celles prises par des anonymes, sont montrées côte à côte sur les réseaux sociaux. Le journal est accusé d’avoir sciemment fait sauter le minaret au Photoshop. La direction d’El Watan a publié à la mi-journée un communiqué dans lequel elle présente ses excuses, en évoquant « un malheureux traitement technique ».

« Un malheureux traitement technique au niveau du service PAO du journal a fait disparaître le minaret de la grande mosquée d’Alger de la photo illustrant la « Une » de notre édition d’aujourd’hui », a expliqué El Watan.

« Nous présentons nos excuses à nos lecteurs et les assurons que l’incident, purement technique, n’a rien à voir avec un quelconque calcul idéologique, comme tentent de le distiller des cercles connus pour leur hostilité à El Watan », se défend le journal. Simultanément, la photo originale, avec le minaret, a été rétablie dans l’édition électronique du quotidien.

Les réactions de Belhimer et Makri

Mais l’affaire a pris des proportions politiques. Certains vont plus loin et évoquent des considérations idéologiques qui seraient derrière ce photomontage. C’est le cas par exemple du président du MSP qui a réagi violemment sur sa page Facebook en parlant de « haine envers les symboles de la religion musulmane ». « Je n’ai jamais imaginé que leur haine et leur rancune pouvaient atteindre un tel degré », a écrit Abderrazak Makri.

Le ministre de la Communication Ammar Belhimer a dénoncé dans un communiqué mis en ligne sur Twitter « un comportement étrange et injustifié », « une infractions aux lois » qui régissent la Grande mosquée d’Alger,  une atteinte « à ce grand repère religieux » et une « déviation » des règles du professionnalisme et de la déontologie.

« Tout en condamnant clairement ces comportements négatifs, notamment au moment où notre pays fait face à une attaque cybernétique et à des plans méthodiques pour altérer son image et ses valeurs sacrées, le ministère de la Communication réitère son appel au journal El Watan et à l’ensemble des journalistes et des professionnels de l’information à faire preuve du professionnalisme voulu et à respecter les règles de la responsabilité individuelle et juridique et celles de l’éthique et de la déontologie de la profession », a écrit Ammar Belhimer dans le communiqué.

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