Économie

Industrie pharmaceutique et Saidal : Ali Aoun mécontent

Pour sa première sortie sur le terrain, après sa nomination comme ministre de l’Industrie Pharmaceutique, lors du remaniement ministériel opéré jeudi 8 septembre, Ali Aoun, a pris toute de suite les choses en main.

En visite de travail, samedi 17 septembre, dans l’usine du groupe pharmaceutique public Saïdal de Médéa, Ali Aoun a fait des déclarations qui font déjà sensation. « Il y a certains laboratoires, que je ne vais pas citer, qui ont corrompu et les pharmaciens et les médecins », a lancé tout de go, Ali Aoun.

Le ministre s’est montré très contrarié par le manque de valorisation du site de Médéa qui participe à 45% de la production de Saïdal et à 35% de son chiffre d’affaires.

Aki Aoun accuse des laboratoires de corruption

D’abord sur la production de vaccin. « Ça a été une grave erreur de produire (le vaccin) à Constantine, le complexe (de Médéa) a l’expertise du stérile », a déclaré Ali Aoun et s’adressant la PDG de Saïdal, il lui lance : « À l’avenir, le vaccin sera fabriqué ici à Médéa ».

« Vous avez une ressource humaine immense pour les injectables et les stériles. On nous envie pour cela », fait-il valoir auprès des responsables de ce groupe qu’il avait dirigé par le passé.

Le ministre de l’industrie pharmaceutique a également critiqué l’importation de flacon de l’étranger et utilisé dans le remplissage des produits pharmaceutiques.

Il a donné des instructions à la première responsable de Saidal afin d’assurer la production en Algérie. La PDG du groupe pharmaceutique public a expliqué que des flacons sont importés des Emirats arabes unis (EAU).

« Vous me dites que vous co-actionnaires, valorisez votre actionnariat exigez d’eux de (les) produire ensemble sinon retirez-vous », a instruit Ali Aoun. « Il faut exiger qu’il y ait une production nationale », a-t-il sermonné.

 

A la fin de sa visite, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a donné des instructions pour la réhabilitation du complexe de Médéa afin de lui permettre de retrouver sa place de leader dans la production pharmaceutique notamment les antibiotiques et les matières premières en Algérie.

 « Il faut trouver des formules nouvelles, des médicaments nouveaux. Dégagez de l’argent pour ça », a-t-il dit au responsable du complexe tout en précisant que son ministère est prêt à aider.     

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