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Intelligence artificielle : l’expérience saisissante d’un développeur algérien

Intelligence artificielle : l’expérience saisissante d’un développeur algérien

L’intelligence artificielle (IA) fait peur et ce n’est pas sans raison. Elle affecte peu à peu tous les secteurs d’activité et tous les domaines de la vie.

La musique n’est pas épargnée, comme le montre cette expérience menée par un ingénieur algérien. Nul ne sait ce que réserve l’IA à l’industrie de la musique telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Mohamed Mezdour, 30 ans, est un féru d’informatique et d’intelligence artificielle. Son expérience consiste à faire interpréter une chanson par un artiste qui ne l’a jamais chantée. Et ça a marché.

Le jeune algérien a choisi une célèbre chanson libyenne, « Nabqa houna » (Nous resterons ici) de Adel Al Mashaiti et a pu la générer avec une voix automatique, imitant la voix et les intonations d’une chanteuse américaine. Le robot a reproduit toutes les paroles de la chanson et sa mélodie, sans musique.

La touche de la machine n’est perceptible qu’à travers la qualité du son qui rappelle les communications sans fil à travers un talkie-walkie.

Le développeur indépendant algérien explique au média londonien Al Araby qu’il a utilisé un modèle open source d’intelligence artificielle appelé DIFF-SVC. Il s’agit d’un modèle d’apprentissage en profondeur, ou apprentissage profond, basé sur un concept mathématique appelé « processus de diffusion ».

IA : une nouvelle ère a commencé pour la Musique

Selon ses explications, le modèle est téléchargeable gratuitement mais il faut l’entraîner pour imiter les voix. Il peut être entraîné sur n’importe quel son souhaité, ou sur une voix « prête à l’emploi » d’un chanteur célèbre par exemple. Et c’est en cela qu’a consisté le travail du développeur algérien, qui dit avoir utilisé la voix d’une femme américaine, sans préciser laquelle.

Mohamed Mezdour se dit satisfait de sa performance, même s’il reconnait qu’il y a encore des choses à parfaire. « Les résultats de mes expériences étaient incroyables, mais il y a encore quelques défis dans la version actuelle du modèle DIFF-SVC. Par exemple, vous devez utiliser des sons de haute qualité pour obtenir des résultats satisfaisants. Et parfois, des distorsions indésirables peuvent apparaître dans le son », déclare-t-il à AL Araby.

« La production d’un son parfait dépend du principe d’essais et d’erreurs, mais je pense que les futures versions régleront tous ces problèmes, car le projet bénéficie d’un grand soutien de la part de la communauté des développeurs », ajoute-t-il.

Cette technologie ouvrira de nouveaux horizons aux artistes amateurs notamment. « C’est une excellente occasion pour les artistes indépendants et amateurs de montrer leur talent », assure-t-il.

L’inconvénient, c’est que personne ne peut dire aujourd’hui ce qu’adviendra demain de la musique traditionnelle et de son industrie.

« Une nouvelle ère a commencé dans le monde de la musique et ne peut être arrêtée », dit-il simplement.

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