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Israël – Gaza : la militante Greta Thunberg réitère son soutien aux Palestiniens

Israël – Gaza : la militante Greta Thunberg réitère son soutien aux Palestiniens

Greta Thunberg, grande icône des écologistes dans le monde, a réitéré dimanche à Bordeaux en France son soutien aux Palestiniens, alors que l’armée israélienne continue de déverser ses bombes sur Gaza.

Les attaques israéliennes contre Rafah et ses menaces de lancer une offensive de grande ampleur contre la ville palestinienne, où s’entassent plus de 1,4 million de personnes, bouleversent le monde entier.

La solidarité avec le peuple palestinien, exprimée notamment par les opinions publiques depuis le début de la guerre à Gaza, a pris encore plus d’ampleur depuis que le gouvernement israélien a demandé à son armée d’évacuer la population réfugiée dans la ville de l’extrême-sud de l’enclave palestinienne.

À Rafah, ville frontalière de l’Égypte considérée jusque-là comme la dernière zone sûre de Gaza, 1,4 million de personnes, soit plus de la moitié de la population gazaouie, s’entassent dans des conditions inhumaines.

L’éventualité d’une offensive de l’armée israélienne fait craindre un massacre de grande ampleur et une catastrophe humanitaire sans précédent, du fait que la zone est l’unique point de passage de l’aide humanitaire internationale. Surtout, la population de Gaza n’a plus où aller.

Déjà fustigé pour les bombardements sur la bande de Gaza qui ont fait plus de 28.000 morts en quatre mois, le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu se retrouve encore plus sous les feux des critiques à cause de son projet d’envahir Rafah.

Les premiers bombardements sur la ville ont eu lieu, dimanche 11 février, et ont fait une centaine de morts. Dès le lendemain, les étudiants de la prestigieuse université américaine de Harvard se sont mobilisés pour exprimer leur condamnation et faire pression sur l’établissement afin de couper ses liens avec les entreprises qui investissent dans les territoires palestiniens occupés.

@quotidienofficiel Greta Thunberg était à Bordeaux dimanche pour manifester avec les opposants au projet d’autoroute A69. La militante suédoise qui attirait tous les regards, a mis un énorme vent au maire de la ville, Pierre Hurmic. #greta #gretathumberg #gretathunberg #pierrehurmic #hurmic #bordeaux #video #ecolo #ecologie #ecologia #manifestation #france #titkokfrance #news #tiktoknews #a69 #quotidien ♬ son original – Quotidien

Dimanche, des milliers de personnes ont marché à Genève (Suisse) pour exprimer leur refus d’un autre massacre à Rafah. Le même jour, des marches imposantes ont été organisées en Suède, en Italie, en Turquie, au Liban et au Maroc, avec les mêmes slogans de soutien au peuple palestinien et de refus d’une attaque contre Rafah.

En France, l’activiste écologique suédois, Greta Thunberg, a volé la vedette lors d’une manifestation écologique à Bordeaux. Comme elle le fait depuis quatre mois, la jeune militante portait le célèbre keffieh palestinien.

Fin janvier, cette icône de la lutte contre le réchauffement climatique a participé à une manifestation pro palestinienne en Leipzig en Allemagne. Un keffieh palestinien autour de son cou, elle a qualifié les attaques de l’armée israélienne sur Gaza de « génocide ».

Ce n’est pas la première fois que Greta Thunberg manifeste son soutien aux Palestiniens. Le 20 octobre dernier, soit 13 jours après les attaques du Hamas et le début de la guerre contre Gaza, elle a posté un message sur son compte X où elle a écrit : « Nous faisons grève en solidarité avec la Palestine et Gaza ».

Gaza : le sort de Rafah fait bouger le monde

En Jordanie, des organisations de jeunes ont appelé les citoyens à participer, ce mercredi 14 février, à une chaîne humaine sur la « route des camions transportant des marchandises vers Israël ».

Les pro-palestiniens sont de plus en plus nombreux dans les capitales occidentales. Ils s’expriment par des actions grandioses malgré les restrictions imposées par certains gouvernements.

Mardi, un groupe de rapporteurs de l’ONU ont signé une déclaration commune dans laquelle ils ont souligné la nécessité d’autoriser les manifestations pacifiques de soutien à la bande de Gaza. « Ces restrictions contredisent l’obligation des États de prévenir les crimes de génocide et d’atrocités en vertu du droit international », ont-ils écrit.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde de son côté qu’une éventuelle opération militaire à grande échelle à Rafah, qui « est le centre du système humanitaire à Gaza », aurait des « conséquences dévastatrices ».

Martin Griffiths, un haut responsable humanitaire de l’ONU, a averti qu’une telle offensive pourrait conduire à un « massacre », soulignant que les habitants de l’enclave palestinienne subissaient déjà une « agression sans précédent par son intensité, sa brutalité et son ampleur ».

De son côté, le Programme alimentaire mondial s’est dit « profondément préoccupé » par les informations faisant état de l’imminence d’une offensive israélienne à Rafah.

Les gouvernements s’activent aussi. Après avoir poursuivi Israël devant la Cour Internationale de justice (CIJ) pour génocide, l’Afrique du Sud est revenue à la charge en annonçant mardi avoir déposé un nouveau recours auprès de la même juridiction afin qu’elle examine en urgence l’annonce par Israël d’une prochaine offensive militaire sur Rafah.

Israël peut toutefois compter sur le soutien des États-Unis. Malgré les déclarations de hauts responsables américains, dont le président Joe Biden, opposé à une offensive « sans plan pour la protection des civils », Washington ne bougera pas le petit doigt si le gouvernement israélien passe à l’acte.

Selon le journal Politico, citant des responsables américains, l’administration de Biden « n’envisage pas de punir Israël s’il lance une attaque dans la ville de Rafah qui ne garantit pas la sécurité des civils ».

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