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La France expulse un Franco-Algérien vers l’Algérie

La France expulse un Franco-Algérien vers l’Algérie

Le Franco-Algérien Fettah Malki, condamné à 10 ans de prison pour avoir fourni une arme au terroriste Mohammed Merah, a été expulsé le 3 mai dernier vers l’Algérie, a rapporté mercredi 18 mai le journal français L’Opinion.

« Son expulsion avait notamment été repoussée pour cause de Covid-19 », ajoute le quotidien français. Fettah Malki avait fourni un pistolet-mitrailleur et un gilet pare-balles à Merah qui les a utilisés lors des attaques terroristes de Toulouse et Montauban en mars 2012, selon la même source. Ces attaques avaient causé la mort de sept personnes.

« En novembre dernier, il avait été interpellé pour n’avoir pas respecté les conditions imposées par son contrôle judiciaire depuis sa sortie d’un centre de rétention administrative de la banlieue toulousaine, quelques jours plus tôt », poursuit le même média, qui précise que Fettah Malki était sous le coup d’une procédure d’expulsion vers l’Algérie.

« Ils ont repris »

Le Premier ministre français, Jean Castex, en a fait « un sujet personnel », d’après ses déclarations quelques jours avant son départ de Matignon. « Jusqu’à présent, l’Algérie refusait de reprendre Fettah Malki, malgré la pression exercée par Paris », relate l’Opinion qui rappelle qu’à l’automne dernier, le gouvernement Castex « avait décidé de restreindre les visas octroyés à ce pays (comme à la Tunisie, au Maroc…), qui refuse la plupart du temps de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour de ses ressortissants expulsés par la France ».

La décision de Paris de diviser par deux le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens, soit 31500 visas (50% du nombre de visas délivrés durant la même période de 2020) pour six mois, a provoqué une crise entre l’Algérie et la France.

La mesure prise fin août a été révélée fin septembre. « Nous prenons acte de cette décision disproportionnée et nous la déplorons », avait réagi Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara Occidental du Maghreb.

La révélation de la décision de Paris de réduire drastiquement les visas aux Algériens a été suivie par les déclarations du président Emmanuel Macron sur le système algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française en 1830. Ces déclarations ont plongé les relations entre l’Algérie et la France dans un froid glacial pendant plus de deux mois.

Les rapports entre les deux pays ont ensuite commencé à reprendre leur cours normal début janvier 2020, avec le retour de l’ambassade d’Algérie à Paris. Lors de la réélection du président Macron pour un second mandat le 24 avril dernier, le président Abdelmadjid Tebboune l’a félicité chaleureusement et l’a invité à se rendre en visite de travail en Algérie.

Pour obtenir l’accord d’Alger, Jean Castex « s’est notamment entretenu ce printemps avec son homologue algérien de ce dossier, lui expliquant à quel point cette situation était inacceptable », ajoute l’Opinion. Jean Castex s’est ensuite félicité en affirmant : « Ils l’ont repris ! »

Le 23 avril dernier, le journal régional La Dépêche rapportait que « le ministère des Affaires étrangères dirigé par Jean-Yves Le Drian avait trouvé un compromis avec le gouvernement algérien afin qu’il accepte d’accueillir sur son territoire, Fettah Malki ».

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