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La loi sur les hydrocarbures « pas suffisante » pour relancer la production, selon une étude britannique

La loi sur les hydrocarbures « pas suffisante » pour relancer la production, selon une étude britannique

Le centre de recherche britannique Oxford Institute for Energy Studies a estimé, dans un rapport sur le gaz naturel algérien publié mardi 1er octobre, que l’adoption d’une loi sur les hydrocarbures « plus attrayante » est « une condition nécessaire, mais pas suffisante, pour relancer la production en amont des hydrocarbures de l’Algérie ».

« L’adoption d’une loi plus attrayante sur les hydrocarbures est une condition nécessaire, mais pas suffisante, pour relancer l’hydrocarbure algérien en amont. L’un des principaux obstacles auxquels se heurtent les investisseurs internationaux en Algérie est la lourdeur du système administratif bureaucratique qui retarde considérablement tous les processus de délivrance de permis et d’approbation permettant de développer et de mettre en œuvre des projets », a estimé l’Oxford Institute for Energy Studies dans son rapport.

« Il y a eu des discussions pour rationaliser ces processus lourds et complexes. La nouvelle orientation de Sonatrach sur cette question, dans le cadre de sa nouvelle stratégie, est un pas en avant positif mais est loin d’être suffisant dans la mesure où ce problème touche tous les secteurs de l’économie à tous les niveaux », indique le rapport, ajoutant qu’à « ce titre, une refonte complète du système administratif du pays et de son cadre institutionnel est nécessaire ».

« À cet égard, il est à espérer que cette refonte et la lutte contre la bureaucratie et la mauvaise gouvernance puissent se concrétiser avec l’avènement d’un nouveau système de gouvernance qui pourrait voir le jour après la transition politique actuellement en cours dans le pays », explique le centre de recherche britannique dans son rapport.

« Ainsi, la relance complète des activités en amont dans le secteur des hydrocarbures en Algérie dépendra de la durée de cette transition politique et de la durée pendant laquelle la confiance des investisseurs internationaux pourra être maintenue », estime le rapport. « Cela dépendra également des opportunités en amont en concurrence dans d’autres pays ou régions du monde et de la capacité de l’Algérie à entreprendre ces réformes assez rapidement pour ‘’rester dans le match’’ », précise l’Oxford Institute for Energy Studies.

« Alors que l’Algérie entreprend une transformation majeure de son environnement politique, il est clair que cela aura des conséquences sur la manière dont l’économie nationale, en particulier le secteur de l’énergie, sera restructurée et gérée », avance le rapport, estimant qu’il « sera naïf de penser, dans le climat politique tendu qui règne actuellement en Algérie, que n’importe quelle réforme sérieuse du secteur puisse être entreprise dans les douze prochains mois environ ».

« Néanmoins, ces réformes sont inévitables et devront être mises en œuvre à un stade avancé et, plus tôt que tard, le pays rencontrant des contraintes financières de plus en plus graves », affirme le rapport.

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