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La meilleure bachelière d’Algérie au cœur d’une polémique

La meilleure bachelière d’Algérie au cœur d’une polémique

Chouaïb Aya Wissal Chahinez a défrayé la chronique en juillet dernier en obtenant la meilleure note nationale au baccalauréat 2021 en Algérie.

La jeune lycéenne de Ouargla a décroché le bac mathématiques-techniques avec 19,24/20. Quatre mois après, elle fait de nouveau parler d’elle, mais pour des raisons moins joyeuses.

Alors que les deux autres bacheliers qui complétaient le podium ont opté pour des études en Turquie et en France, Wissal, elle, a préféré poursuivre son cursus dans son pays. Mais très vite, c’est la désillusion. Du moins, à en croire sa mère qui vient de dénoncer sur les réseaux sociaux les conditions d’hébergement de sa fille à la cité universitaire d’El Alia, à Bab Ezzouar (Alger). Selon elle, Wissal serait même victime d’ « intimidation » et de « maltraitance ».

Les réseaux sociaux se sont vite saisis de l’affaire et de nombreux internautes n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation du fait, entre autres, que la première bachelière du pays soit contrainte à faire « la corvée d’eau ».

Devant les proportions prises par la polémique, la direction de la résidence universitaire a réagi. « Je suis personnellement, comme toute la famille universitaire,  très surprise par cet appel (lancé par la mère de l’étudiante) », déclare la directrice de la cité au micro de d’Echorouk News TV.

« Lorsque cette étudiante est arrivée à la cité universitaire, et étant donné qu’elle avait obtenu la meilleure moyenne au baccalauréat, nous lui avons proposé une chambre individuelle pour  l’accompagner et lui permettre de poursuivre ses études dans les meilleures conditions, mais cette proposition a été refusée par sa mère », assure-t-elle.

« C’est sa mère qui a tout choisi »

Selon elle, « en raison du jeune âge de la fille, et du fait qu’elle soit en première année », sa mère a préféré qu’elle partage sa chambre avec une autre étudiante « pour qu’elles se soutiennent et étudient ensemble ».

C’est encore la mère qui a choisi elle-même la chambre de sa fille et l’étudiante avec laquelle elle allait cohabiter -une étudiante en quatrième année d’informatique- et l’administration n’a fait que se conformer à ce vœu, selon la directrice.

Concernant les accusations d’intimidation dont serait victime la jeune étudiante, et notamment l’obligation d’aller chercher de l’eau et de faire le ménage aux alentours de sa chambre, la responsable a exprimé le même étonnement.

 « Je suis surprise par ces graves accusations. Pour ce qui de l’eau, nous avons une autonomie de l’ordre de 200.000 m3. Nous sommes probablement la seule résidence universitaire à Alger qui n’a pas de problèmes d’eau », dit-elle.

« L’administration ne s’immisce pas dans ce qui se passe dans les chambres », souligne en outre la directrice qui se dit toutefois à l’écoute est disposée à accorder une chambre individuelle à l’étudiante si elle en fait la demande. Néanmoins, elle ne s’est jamais rapprochée de l’administration qui n’a reçu aucune plainte ou requête pour le moment, indique la directrice de la citée qui révèle enfin qu’une enquête est en cours pour démêler le vrai du faux dans ces accusations.

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