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L’Algérie ferme son espace aérien aux avions militaires et civils marocains

L’Algérie ferme son espace aérien aux avions militaires et civils marocains

Près d’un mois après la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août dernier, le Haut conseil de sécurité (HCS) a pris ce mercredi 22 septembre de nouvelles mesures contre le royaume.

Réuni sous la présidence du président de la République Abdelmadjid Tebboune, le Haut conseil de sécurité a discuté des derniers développements aux frontières avec le Maroc, selon un communiqué de la Présidence algérienne publié à l’issue de la réunion.

Le HCS a accusé le Maroc de « poursuivre ses provocations » et ses « actes hostiles » à l’égard de l’Algérie et a pris la décision de « fermer l’espace aérien algérien aux avions civils et militaires marocains », et tous les avions immatriculés au Maroc. Cette décision entre en vigueur ce mercredi 22 septembre, a précisé le communiqué de la présidence algérienne.

Le 24 août, l’Algérie a annoncé avoir décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, après une série d’« actes hostiles » de la part du royaume. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra qui a justifié cette décision rare dans les relations internationales par le soutien public apporté par le Maroc à un mouvement séparatiste en Algérie, l’affaire d’espionnage Pegasus du nom du logiciel israélien développé par la société NSO ainsi que la volonté affichée par Rabat d’entraîner son nouvel allié, Israël, dans une « aventure dangereuse » au Maghreb.

Mais la raison principale derrière la rupture des relations entre les deux pays est le soutien apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui est classé « organisation terroriste » en Algérie, a expliqué Ramtane Lamamra dans un entretien accordé à la chaîne CNN, mardi.

Le 14 juillet, le représentant marocain à l’ONU, Omar Hilale, a remis aux Etats membres du mouvement des Non-alignés une note dans laquelle il proclamait le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du « vaillant peuple kabyle ».

En réaction, l’Algérie a dénoncé une « dérive dangereuse », et rappelé son ambassadeur à Rabat, tout en menaçant d’aller loin, en cas de refus du Maroc de fournir des explications.

Le Maroc n’a pas répondu à la demande d’explications fournies par l’Algérie. Au contraire, dans un discours prononcé le 31 juillet, le roi du Maroc Mohamed VI a réitéré sa demande de réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, qui sont fermées depuis 1994.

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