Économie

L’Algérie « ne renoncera pas » à la culture du colza »

L’Algérie mise sur le colza pour réduire sa facture des importations des graines oléagineuses et « ne renoncera pas » à cette culture, en dépit des récentes difficultés rencontrées par des agriculteurs dans l’est du pays.

Pour comprendre les difficultés et insuffisances liées à la culture de colza dans l’est du pays, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a dépêché au début de ce mois une commission d’enquête sur les lieux.

Abdelhafid Henni a fixé une consigne à ses services qu’il a chargés d’enquêter rapidement sur les anomalies et erreurs qui ont mis en difficulté de nombreux agriculteurs ayant adhéré au programme colza pour la campagne 2021-2022. Le 9 mai, l’agronome Ali Kader notait que les rendements seraient, aux dires de beaucoup de personnes fort investies sur le terrain, faibles.

Plus de deux semaines après l’envoi de la commission d’enquête, le ministre de l’Agriculture a indiqué dans des déclarations à la presse que son département attendait toujours les conclusions.

Mais avant les conclusions, M. Henni a tenu à évacuer l’hypothèse liée à la mauvaise qualité des semences, a rapporté le journal Ennahar. Il a assuré que les semences sont traitées rigoureusement, admettant néanmoins quelques « difficultés » relatives aux itinéraires techniques et au climat dans certaines wilayas.

« Une solution finale au problème dans les plus brefs délais »

Le ministre de l’Agriculture a assuré que son département « ne compte pas renoncer à la culture du colza », tout en assurant les agriculteurs qui se sont lancés dans cette culture qu’il y aura des facilitations en leur faveur.

« Nous avons des contrats avec des transformateurs privés. Une solution finale au problème sera trouvée dans les plus brefs délais », a promis Abdelhafid Henni qui mise sur une semence nationale de colza.

D’autre part, le département de l’Agriculture se projette aussi sur la culture de tournesol, annonçant l’entame d’une période expérimentale. Le ministre du secteur a rappelé l’expérience de l’Algérie dans ce domaine, mettant en exergue la maîtrise de l’itinéraire technique « beaucoup plus facile que le colza ».

La première saison agricole de culture du colza en Algérie a démarré à la fin de l’année 2020. L’Algérie fait le pari du colza et du tournesol afin de contribuer à réduire la facture des importations des huiles et des fourrages.

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) s’est engagé à travers les coopératives de céréales et légumes secs (CCLS) pour assurer la disponibilité des semences, des fertilisants et les produits phytosanitaires pour accompagner les agriculteurs investisseurs impliqués dans ce projet de création d’un premier noyau de cette culture « stratégique », a affirmé en novembre 2020, le DG de l’OAIC.

En septembre 2021, à l’occasion d’une journée d’étude, les spécialistes ont encouragé les agriculteurs à se lancer dans la culture du colza pour réduire de 40% la facture d’importation d’huile de table et d’aliments pour animaux.

Selon un compte rendu publié sur le site de la Radio algérienne, il a été annoncé que le ministère de l’Agriculture et du développement rural œuvre pour l’extension de la superficie allouée à la culture du colza au cours de la prochaine saison agricole pour atteindre 30. 000 hectares au niveau national.

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