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Lamia Ait Amara, l’étoile montante de la musique andalouse en Algérie

Lamia Ait Amara, l’étoile montante de la musique andalouse en Algérie

Lamia Ait Amara retrouvera son public cet été à la faveur de plusieurs concerts. (Crédit photo : Facebook - Lamia Ait Amara)

Elle fait partie du gotha des interprètes andalous algériens, de la nouvelle génération. Une voix cristalline, une forte présence scénique et un charme indéniable : Lamia Aït Amara est l’étoile montante de la musique andalouse en Algérie.

En 2019, elle lance sa première école d’enseignement artistique « La clé des Arts » suivie d’un second établissement, créé en 2022.

Issue d’une famille originaire de Bejaia, Lamia Ait Amara est née à Alger en 1985. « J’ai été bercée par la musique depuis que j’ai ouvert les yeux sur ce monde. Ma mère était une inconditionnelle de Fadela Dzairia. Mon père, paix à son âme, jouait de la guitare et chantait des morceaux de Cherif Kheddam et d’Akli Yahiatene. C’est donc naturellement que mes parents m’ont inscrite au sein de l’association de musique andalouse ‘Les Rossignoles d’Alger’ à Cheraga, dans le but de m’initier à cet univers. J’avais à peine 4 ans ». 

Pas plus haute que trois pommes d’Api, Lamia découvre la musique andalouse. « En vérité, je lorgnais les cours de danse classique. J’étais un enfant hyperactif et la musique  andalouse m’ennuyait à cette époque. Mais grâce à mon professeur Youcef Ouznadji, élève du maître Sid Ahmed Serri, j’ai appris à aimer cette musique », raconte à TSA, l’étoile montante de la musique andalouse.

La future chanteuse apprend à jouer de plusieurs instruments de musique : mandoline, violon, luth, rebab. « Je suis restée quinze ans dans cette association où j’ai progressé au fil du temps. En étant dans la classe supérieure, j’initiais les  débutants à faire leur gamme. C’est de là qu’est née mon envie de transmettre un jour mes connaissances en créant une école ».

Lamia Ait Amara raconte ses premiers pas dans la musique

À 18 ans, Lamia intègre l’association El Inchirah, sous la direction de Smail Hini. Très vite, elle devient l’une des solistes principales. Elle explore d’autres registres, enrichit son répertoire et élargit son horizon. Désormais,  elle touche au hawzi, madih, et melhoun.

Lamia gagne en confiance et se professionnalise. « J’ai appris les dérivés de la nouba, et j’ai effectué de nombreuses tournées avec cette association », explique-t-elle.

Puis vient une parenthèse. Celle du mariage et de la maternité à partir de 2010 : « J’ai convolé en justes noces et eu mes deux garçons. Mon nouveau rôle de maman m’a éloignée de la scène pendant quelques années ».

En 2016, la chanteuse retrouve enfin son public lors d’un concert à la salle Ibn Zeydoun (Alger). Véritable coup de starter pour l’artiste qui enchaînera les concerts aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

Lamia Ait Amara veut transmettre à la nouvelle génération

En 2017, l’interprète de « Lahbib Dyali » sort son premier album intitulé « Chem’s ». Elle ne s’arrête pas en si bon chemin. Lamia ne se contente pas de chanter, elle veut transmettre. « Je caressais le rêve d’ouvrir une école de musique depuis longtemps. En 2019, j’ai ouvert mon premier établissement ‘La Clé des Arts’ à Souidania », explique-t-elle.

Malgré la pandémie du Covid qui a paralysé cette activité en Algérie, Lamia Ait Amara ne baisse pas les bras. « Je me suis accrochée. Trois ans plus tard, j’ai inauguré une annexe à Dely Ibrahim. On y donne des cours de musique, d’arts plastique, de danse classique et de théâtre pour les enfants. J’ai aussi des adultes qui viennent apprendre à jouer d’un instrument de musique, le piano surtout ».

Cette ancienne spécialiste dans l’analyse financière a trouvé sa voie. La transmission de cet héritage ancestral est sa priorité.

« C’est un patrimoine qu’on doit préserver et transmettre à la nouvelle génération. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine. Le secret c’est le travail et la persévérance », conclut-elle.

En duo avec le grand maître du chaâbi Abdelkader Chaou avec lequel elle a animé plusieurs concerts en Algérie dont le dernier, qui fut un succès, a eu lieu vendredi 9 juin à la salle Ibn Khaldoun (Alger), Lamia Ait Amara franchit une nouvelle étape et ajoute une couche supplémentaire de sens à son parcours.

Lamia Ait Amara retrouvera son public cet été à la faveur de plusieurs concerts. Elle travaille, par ailleurs, sur un autre titre qui verra bientôt le jour et qui viendra enrichir son répertoire, au grand bonheur de ses nombreux fans.

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