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Le bédéiste Nime annonce son exil avec une BD émouvante

Le bédéiste Nime annonce son exil avec une BD émouvante

Abdelhamid Amine, plus connu sous le pseudonyme « Nime », est un bédéiste algérien qui s’est fait connaître pour ses caricatures engagées qui lui ont valu une incarcération en novembre 2019 pour avoir publié des dessins anti-pouvoir.

Libéré en janvier 2020, après trois mois passés en prison, l’artiste-peintre au talent incontestable a reçu le prix du courage artistique au festival d’Angoulême en France.

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Nime annonce son exil

Dans une bande dessinée qu’il a publiée sur ses réseaux sociaux ce mercredi 14 juillet, le caricaturiste a annoncé son départ pour la France — qu’il n’explique pas — sous forme d’une histoire dessinée.

Historie d’un exode qu’il a nommé « Le Déménagement ». Sur le premier tableau on voit une valise. À l’intérieur, un lit, un bureau et sa table de nuit, un frigo, le tout en miniature. À cela il ajoute un drapeau algérien, qui prend la moitié de la place.

La tristesse couvre le visage du personnage qui le représente, en train de fermer sa valise et quitter son appartement. Il regarde une dernière fois en arrière puis embarque dans un taxi. Il a les larmes aux yeux.

Un aéroport se dessine, celui d’Es Senia à Oran. Il passe par les contrôles de routine à la douane et se dirige vers l’embarquement. Son regard se fige à l’instant où il croise celui du contrôleur et il semble raconter mille histoires.

Son visage ne se desserre pas lorsqu’il aperçoit l’avion, ni quand il est à l’intérieur. Les larmes qu’il retenait finissent par couler, on lit tout le chagrin qui accompagne cette décision.

À la BD, il inclut des clichés du décollage de l’avion, puis de l’atterrissage. Sur le premier, il ajoute un seul mot : « Adieu ». Il ne reviendra pas. Enfin, il met les pieds en France, c’est le début d’un nouveau chapitre.

L’image se colore enfin, Nime s’empare avec amertume de son précieux drapeau et l’accroche au mur de son nouvel appartement. C’est le seul décor qui y existe pour le moment, le reste de sa vie se trouve dans sa valise posée par terre à ses côtés.

La Tour Eiffel pointe au loin, et deux phrases apparaissent pour clôturer le voyage : « Nouveau départ ; Nouvelle vie ».

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