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Le Maroc frappé par une sécheresse historique

Le Maroc frappé par une sécheresse historique

Le Maroc est frappé par une sécheresse historique. Comme l’Algérie, le royaume fait face au manque de pluie cette année, ce qui inquiète les agriculteurs et les autorités alors que les Marocains manifestent régulièrement contre la hausse des prix.

La sécheresse se fait remarquer quand un environnement est confronté à un manque d’eau, pendant une longue période. Quand on voit apparaître des craquelures sur des terres, on peut clairement constater que ce lieu souffre de sécheresse. Ce phénomène survient quand une longue période sans pluies s’installe.

Le Maroc fait face à une sécheresse jamais enregistrée depuis plus de quatre décennies. Pour y faire face, le gouvernement marocain a décidé de subventionner les prix des engrais et des semences afin de réduire les coûts de production dans l’agriculture.

Le gouvernement va également encourager la culture de plantes capables de s’adapter à des conditions climatiques dans le contexte de la sécheresse qui frappe le Maroc.

Lors d’une conférence de presse, qui a eu lieu le vendredi 5 mai, et dans le cadre de la 15e édition de la Foire agricole internationale de Meknès, le ministre de l’Agriculture marocain Mohamed Sadiki a annoncé que « des mesures gouvernementales ont été prises afin d’assurer la stabilité des prix » des produits agricoles, alors qu’au Maroc, les manifestations contre la cherté de de la vie se multiplient ces derniers mois.

« Le principal obstacle est l’eau compte tenu de la sécheresse que le Maroc a connue en 2022 et qui se poursuit l’année en cours ».

Sécheresse au Maroc : les prix des fruits et légumes impactés

Au cours des dernières semaines, le prix des légumes et des fruits a atteint des niveaux jamais enregistrés sur le marché marocain, ce qui a contribué à une hausse sans précédent de l’inflation et a incité le gouvernement à réduire les exportations de certains produits pour peser sur leur prix sur le marché intérieur.

« Les cultures destinées à l’exportation comme la pastèque, les fraises et l’avocat qui sont gourmandes en eau ne sont pas subventionnés par le ministre qui n’a aucun moyen de les interdire », a-t-il dit, en ajoutant que le Maroc a toujours exporté ces fruits et que le « problème est apparu cette année à cause de la hausse de la demande sur le marché international. »

Alors que le gouvernement affirme que l’inflation est importée en raison de l’augmentation des prix des matières premières sur les marchés mondiaux à la suite de la guerre russo-ukrainienne, le Haut-commissariat au plan (HCP) a estimé que l’inflation est également intérieure en raison de la hausse des prix des légumes et des fruits.

Au Maroc, le taux d’inflation a atteint 9,3 % durant le premier trimestre 2023, en forte hausse par rapport à celui enregistré durant la même période de 2022 (4 %), selon le HCP.

Cette inflation a engendré une forte hausse des prix des produits alimentaires, de 20 %. De janvier à février dernier, le prix des légumes a fortement augmenté de 17,8 % alors que celui des fruits a bondi de 5,7 %.

En 2022, l’inflation a atteint un pic de 8,3 % à fin 2022 alors que la croissance a chuté à 1,2 % contre 7,9 % en 2021, selon les chiffres de la Banque mondiale.

La sécheresse historique qui frappe le Maroc pèse lourdement sur le secteur agricole qui représente 14 % du PIB du Royaume. Elle remet en cause le modèle agricole marocain basé sur des cultures gourmandes en eau destinées à l’exportation comme les avocats, la pastèque, les agrumes…

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