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Le pétrole bondit de 22 %, le Brent remonte au dessus de 22 dollars

Le pétrole bondit de 22 %, le Brent remonte au dessus de 22 dollars

Le prix du baril de pétrole américain WTI s’est envolé de 22% mercredi pour finir à 15,06 dollars, gagnant 2,72 dollars, sous l’effet d’un rapport meilleur que prévu sur les stocks américains et de l’amorce de plans de déconfinement partout dans le monde. En séance, il a bondi de 35%.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord (référence pour le pétrole algérien) pour livraison en juin n’a pas connu la même hausse, mais il a gagné 2,08 dollars (+ 10%) à 22,54 dollars. Hier, il avait clôturé juste au dessus de 20 dollars, après avoir repassé sous cette barre lundi.

La hausse du pétrole profite d’un rapport favorable de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) sur les réserves de brut aux États-Unis qui se sont établies à 527,6 millions de barils au 24 avril, soit une augmentation de 9 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une hausse de 11,9 millions de barils, selon les agences. Le déconfinement entamé un peu partout dans le monde a également contribué à la hausse des prix.

« Avec le redémarrage de la consommation en Amérique du Nord grâce la réouverture progressive de l’économie et avec la chute rapide de la production mondiale d’or noir en mai, les stocks, qui n’ont cessé de gonfler, vont se remplir à un rythme moins soutenu », prédisent les analystes de TD Securities, cités par l’AFP.

Mais le risque d’une rechute du pétrole américain sur 10 dollars existe si les installations de stockage arrivent à saturation, selon les mêmes analystes qui estiment cependant que l’entrée en vigueur de l’accord Opep+ sur une baisse de près de 10 millions de barils par jour, ainsi que les ajustements naturels du marché vont permettre au brut américain d’augmenter pour se stabiliser autour de 30 dollars à partir du troisième trimestre.

« Les politiques des banques centrales et les espoirs d’un sortie de crise – ou du moins d’un déconfinement – relativement rapide » ont également soutenu les prix du pétrole mercredi, selon Carlo Alberto De Casa, analyste d’ActivTrades.

Toutefois, les retombées économiques de la crise du coronavirus risquent d’être lourdes sur l’économie monde, principalement des États-Unis et des pays de l’Union européenne.

Ce mercredi, le directeur de la Banque centrale américaine Jerome Powell a que l’économie de son pays allait sans doute « chuter à un rythme sans précédent au deuxième trimestre. »

En Europe, les nouvelles ne sont guère rassurantes. Première économie de la zone euro, l’Allemagne a annoncé ce mercredi qu’elle devrait connaître la pire récession depuis 50 ans en raison de la crise du coronavirus. « Nous allons vivre la pire récession de l’histoire de la République allemande », a déclaré le ministre de l’Économie Peter Altmaier. Le marché pétrolier risque de connaître de nouvelles turbulences.

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