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Le président Tebboune est « en colère » (APS)

Le président Tebboune est « en colère » (APS)

Le président Abdelmadjid Tebboune n’est pas content de l’action du gouvernement. Il est même en colère à en croire une dépêche de l’agence officielle APS au ton particulièrement sévère à l’égard de l’équipe d’Aïmene Benabdarrahmane publiée ce mardi en fin de journée.

La liste des reproches présidentiels est longue et diverse et les raisons de la colère de Tebboune sont nombreuses.

L’auteur de la dépêche explique que si le président Tebboune a réussi en trois ans à « transformer l’Algérie », le président de la République doit, selon lui, prendre des mesures « draconiennes » pour mettre fin à une certaine « culture de la passivité« . Cette dernière est considérée comme à l’obstacle à la concrétisation de certaines mesures prises par Tebboune.

L’agence officielle va plus loin en affirmant que le président de la République sait que d’autres « thérapies » s’imposent pour en finir avec cette tumeur maligne connue sous le nom de « bureaucratie ».

Pour l’auteur du commentaire, le communiqué du Conseil des ministres de dimanche 19 février est à « décrypter » et surtout à lire « entre les lignes ». Sans aller loin, ce communiqué est tout simplement un « coup de gueule du président » de la République.

Mieux, l’APS affirme que Tebboune est « réellement en colère » et il « n’est pas du tout content de la cadence de traitement de nombreux dossiers par le gouvernement. » Le mot est lâché.

Ce que reproche Tebboune au gouvernement selon l’APS

Dans la liste des reproches présidentiels figurent des échéances très « élastiques », des chiffres « approximatifs », des décisions qui « perturbent » le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques, selon l’APS. Ces décisions prises par le gouvernement et les walis ont « fait sortir le président de ses gonds. »

Selon l’APS, même les orientations du président Tebboune sont mal interprétées par le gouvernement. L’agence officielle explique que quand Tebboune parle de l’autorité de l’Etat, certains comprennent « autoritarisme », quand il insiste sur la protection de la production nationale, certains comprennent « protectionnisme ».

Précisément, l’agence officielle affirme que le chef de l’Etat n’a, à aucun moment, « ordonné » la destruction de constructions illicites, comme cela a été fait dans plusieurs wilayas. L’APS explique que  « c’est plutôt de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir. Il faut agir en amont, pas une fois la bâtisse construite et habitée ».

L’APS affirme aussi que Tebboune n’a, à aucun moment, interdit les importations, « l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde, les importations sont nécessaires ». Il a plutôt exigé la fin de l’anarchie et l’arrêt des importations de produits dont le citoyen n’en a aucun besoin, selon l’APS.

Le président Tebboune a exigé d’assainir le secteur du Commerce pour mettre fin aux surfacturations, source de transferts illégaux d’importantes sommes en devises, qui se chiffrent en milliards de dollars. Ses directives ont été mal comprises, si on regarde les mesures de restrictions des importations prises par le gouvernement et qui touchent des produits dont a besoin le citoyen.

L’auteur de la dépêche ajoute que le citoyen est une ligne rouge, son bien-être est la priorité des priorités.

 « Toute l’action du président de la République a pour objectif de refléter le fait fondamental que les Algériens qui l’ont élu le 12 décembre 2019, ne veulent ni un retour aux pratiques du passé, ni à l’autoritarisme ni au protectionnisme ni à la hogra et aux désastres que représente un pays, qui a été verrouillé et livré au bon vouloir de certains « dangereux » bureaucrates », souligne la dépêche officielle.

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