Économie

Le prix de la viande a dépassé les « limites » en Algérie

À 2800 dinars le kilogramme, le prix de la viande ovine en Algérie a dépassé toutes les limites. Ce constat a été établi ce lundi 4 mars par le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni.

À une semaine du début du mois de Ramadan en Algérie, lundi 11 mars ou mardi 12 mars (la date exacte sera connue lors de la nuit du doute qui est fixée au dimanche 10 mars), le ministre tape du poing sur la table pour dénoncer la cherté de la viande locale en Algérie.

S’exprimant en marge du lancement ce lundi d’une campagne nationale contre le gaspillage, Tayeb Zitouni a dit que le prix de viande importée et emballée sous vide ne doit pas dépasser 1200 DA le kilogramme dans les boucheries. Pour la viande importée avec os, son prix est fixé par l’État à 1350 dinars le kg, a rappelé le ministre du Commerce dont les propos ont été rapportés par Ennahar TV.

Dans la foulée, le ministre du Commerce a mis en garde contre la hausse des prix des viandes importées. « Il n’y aura aucune tolérance », a-t-il averti, en appelant les citoyens à dénoncer les commerçants qui n’appliquent pas les prix fixés par l’État pour les viandes importées.

Prix des viandes en Algérie : l’aveu du ministre du Commerce

Tayeb Zitouni a révélé que 285.000 moutons ont été importés en 2023 pour stabiliser les prix de la viande dont les prix ont battu des records, atteignant 2.800 dinars le kg pour la viande ovine et 2.700 dinars pour la viande bovine, a-t-il dit. « Ces prix ont dépassé toutes les limites », a-t-il reconnu.

Le ministre du Commerce a dit que la décision du président de la République Abdelmadjid Tebboune d’autoriser l’importation de la viande fraîche a pour objectif de permettre aux Algériens d’acheter à des prix abordables ce produit dont la consommation augmente considérablement durant le mois de Ramadan.

La mesure vise aussi à permettre la reconstitution du cheptel algérien qui compte 23 millions de têtes, selon le ministre qui a rappelé que la préservation du pouvoir d’achat des Algériens est une ligne rouge pour le président de la République et que d’une façon générale, le recours à l’importation de certains produits de consommation vise à faire baisser leur prix en Algérie.

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