Économie

Les cours du pétrole repartent à la baisse, plombés par plusieurs facteurs

Le cours du pétrole repartait à la baisse ce lundi matin sur les marchés internationaux, plombé par des inquiétudes croissantes au sujet de la pandémie de Covid-19 ainsi que par la perspective d’une augmentation de la production envisagée par l’Opep+, rapportent plusieurs médias.

À Londres, le baril de Brent, pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, s’établissait ce lundi aux alentours de 63,5 dollars, en baisse d’environ 2 % par rapport à son prix d’ouverture ce lundi. Le baril de WTI américain s’établissait aux alentours de 60 dollars, également en baisse d’environ 2 % par rapport au prix d’ouverture.

Début mars, le Brent avait dépassé la barre des 70 dollars pour la première fois depuis mai 2019, avant d’entamer une baisse pour se rapprocher du seuil des 60 dollars.

La tendance baissière des cours du pétrole s’expliquerait principalement par les préoccupations au sujet de la demande alors que des millions de chrétiens à travers l’Europe ont célébré la fête de Pâques sous des mesures strictes de confinement dans un contexte de troisième vague de variants du Covid-19 qui continue de contaminer la population sur le continent, indique ce lundi l’agence de presse turque Anadolu.

Les pressions de l’administration Biden

Les cours de pétrole n’ont également pas été aidés par les retards accusés par la campagne de vaccination en Europe suite aux inquiétudes entourant le vaccin Vaxzevria élaboré par le laboratoire AstraZeneca. L’Allemagne a limité l’administration de ce vaccin aux seules personnes de moins de 60 ans, tandis que les Pays-Bas ont temporairement suspendu son utilisation suite aux rapports faisant état de cas de thrombose après inoculation du vaccin.

Les cours du pétrole ont aussi été plombés par l’annonce faite par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, ralliés sous la bannière Opep+, d’assouplir graduellement certaines de ses réductions de production entre les mois de mai et juillet, rapporte le site spécialisé FXStreet.

Les membres d’Opep+ se sont notamment entendus sur une augmentation de leur production de l’ordre de 350.000 barils par jour durant les mois de mai et juin, puis de 400.000 barils journaliers au mois de juillet.

 « Cette décision est intervenue peu de temps après que l’administration Biden ait dit à l’Arabie saoudite d’empêcher une hausse substantielle des prix du pétrole dans le but de maintenir les prix bon marché pour les consommateurs », indique le site spécialisé.

La baisse des prix du pétrole n’est pas une bonne nouvelle pour l’Algérie qui a vu ses exportations baisser de 40 % à 20 milliards de dollars en 2020.

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