Dans sa dernière note de conjoncture publiée dimanche 12 mars, la Banque d’Algérie a révélé les chiffres relatifs aux principaux indicateurs économiques durant les neuf premiers mois de l’année 2022.

La Banque d’Algérie a fait état d’une nette amélioration de la situation macro économique, malgré une conjoncture mondiale difficile.

L’embellie des cours des hydrocarbures et la hausse des exportations hors hydrocarbures a induit un excédent de 18,06 milliards de dollars de la balance commerciale et de 11,8 milliards de dollars pour la balance des paiements.

Des chiffres d’autant plus appréciables que ces deux indicateurs avaient enregistré des déficits respectifs de 790 millions et 2,5 milliards de dollars pendant la même période de 2021.

La hausse des prix du pétrole (d’une moyenne de 72,7 dollars le baril à 109 dollars) et du gaz (de 5,2 à 11,5 dollars le million de BTU), a porté vers le haut la valeur des exportations algériennes d’hydrocarbures qui sont passées de 24,10 milliards de dollars à fin septembre 2021 à 42,58 milliards de dollars à la même période de 2022, soit une augmentation de 18,48 milliards de dollars.

Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie ont aussi augmenté pendant la même période de 3,08 milliards à 4,35 milliards de dollars.

L’embellie des cours du pétrole et du gaz a impacté positivement les réserves de change de l’Algérie qui sont passées de 44,724 milliards de dollars en septembre 2021 à 45,296 milliards de dollars à fin décembre de la même année puis à 52,763 milliards à fin septembre 2022.

Tandis que le stock d’or est resté inchangé (5 585 772,702 onces) les réserves de change de l’Algérie ont gagné en une année 8,039 milliards équivalent dollars, malgré une hausse de près d’un milliard de dollars des importations de biens (de 27,97 milliards à 28, 87 milliards de dollars entre septembre 2021 et septembre 2022).

Algérie : plus de 64 milliards de dollars de réserves de change en 2023

Les réserves de change de l’Algérie ont encore augmenté depuis septembre dernier. Dans une note de précision publiée ce mardi 14 mars via l’agence de presse officielle APS, la Banque d’Algérie a rappelé que le chiffre de 52,76 milliards de dollars contenu dans la dernière note de conjoncture est arrêté à septembre 2022.

« Concernant l’année 2023 (la date n’est pas précisée, ndlr) le niveau de ces réserves a atteint 64,63 milliards de dollars », indique la Banque d’Algérie. Un chiffre qui « pourrait naturellement connaître une évolution », ajoute la Banque d’Algérie, étant donné que l’année de 2023 n’est qu’à ses débuts.

C’est la première fois que les réserves de change de l’Algérie atteignent ce montant depuis 2018. Cette année-là, elles étaient de 79 milliards de dollars avant de perdre 17 milliards en une année (62 milliards de dollars en 2018).

Dans la première décade des années 2000 et les premières années de la décade suivante, toujours grâce à l’appréciation des cours des hydrocarbures, les réserves de change de l’Algérie avaient très fortement augmenté, passant de 17 milliards de dollars en 2001 à plus de 194 milliards en 2013.

Elles ont commencé à baisser à partir de cette année-là à cause d’une politique non maîtrisée des importations et la baisse des cours du pétrole à partir de 2014, année où les importations avaient justement dépassé 60 milliards de dollars.