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Les trois facteurs de risque du cancer colorectal en Algérie

Les trois facteurs de risque du cancer colorectal en Algérie

Les cancers progressent en Algérie. Chaque année, environ 50.000 nouveaux cas de cancers, tous types confondus, sont recensés, selon le registre national des cancers relevant de l’Institut national de la santé publique.

Parmi les types les plus répandus, le cancer colorectal chez les hommes comme chez les femmes.

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Les spécialistes sont unanimes à dire que le régime alimentaire et le manque d’activité physique favorisent la prolifération du cancer colorectal.

Interrogée par le journaliste Ahcène Chemache, ce mercredi 23 novembre, le Dr Djamila Nadir, sous-directrice de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, cite trois facteurs qui encouragent la progression du cancer colorectal en Algérie. Il s’agit de « la mauvaise alimentation, de la sédentarité et de l’obésité. »

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« Ça fait des années qu’on parle de ces facteurs de risque. Il faut une prise de conscience individuelle et collective au sein de la population par rapport à ce fléau », plaide le Dr Djamila Nadir.

L’Algérie a abandonné le régime méditerranéen

L’Algérien a, au fil des années, laissé tomber ses traditions alimentaires « méditerranéennes », considérées comme saines, pour un régime dit fast-food gras et sucré. Ce changement des habitudes alimentaires des Algériens a des retombées négatives sur la santé publique. Les chiffres sur la hausse des cas de cancer, notamment colorectal, témoignent des méfaits des nouveaux régimes alimentaires nocifs.

« Le régime alimentaire a un impact direct sur le cancer colorectal. L’Algérie avait un régime méditerranéen qui était très adapté, mais avec l’ouverture du pays aux produits importés, les choses ont changé, ce qui a fait que les cancers prennent de l’ampleur », poursuit le Dr Djamil Nadir.

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L’autre facteur de risque non négligeable est la sédentarité. Maintenir une activité physique régulière est très important pour lutter contre les maladies en tout genre.

« Quand on est sédentaire, même notre côlon est sédentaire. Il y a une stagnation de l’aliment au niveau du côlon, ce qui provoque une acidité qui agresse les cellules et cela provoque des tumeurs », ajoute le Dr Djamila Nadir.

Cette hausse des cas de cancer intervient alors que l’Algérie connaît des perturbations dans l’approvisionnement des médicaments anticancéreux.

Le ministre de l’industrie pharmaceutique Ali Aoun a déclaré il y a deux jours qu’une enquête allait être ouverte pour savoir où partent ces médicaments alors que l’Algérie débourse chaque année 600 à 650 millions d’euros pour les importer.

Le ministre Ali Aoun a évoqué « des problèmes de mauvaise distribution » voire de « non-gestion » des médicaments anticancéreux.

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