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Nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental : fin de partie pour le Maroc

Nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental : fin de partie pour le Maroc

Fin de partie pour le Maroc dans ses tentatives d’empêcher la nomination d’un envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour le Sahara occidental.

Depuis la démission en mai 2019 de l’ancien président allemand Horst Kohler, le poste est resté vacant et ce n’est pas par la volonté de l’ONU. Le Maroc a recalé une dizaine de noms proposés, avec l’objectif de maintenir le statu quo, et l’Algérie a réclamé à maintes reprises la nomination d’un nouvel envoyé spécial.

En juillet dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué qu’il avait proposé 13 noms mais aucun n’a obtenu le consensus. Il a lancé un appel aux deux parties d’accepter le prochain envoyé et de lui «  réserver un bon accueil ». « Il est absolument essentiel de relancer le dialogue politique, pour faire face également à toutes les frustrations qui existent dans une crise qui, pour l’instant, n’a pas d’issue », avait-il dit.

Guterres s’adressait plus au Maroc qu’au Front Polisario puisque celui-ci avait accepté dès fin avril le 13e candidat de l’ONU. Il s’agit de l’Italo-suédois Staffan De Mistura, ancien envoyé spécial pour la Syrie.

Si le Front Polisario n’a pas fait d’objection, le Maroc s’est de nouveau opposé. Recaler autant de candidats démontre clairement que ce ne sont pas les profils qui déplaisent à la diplomatie du royaume. Il s’agit d’une volonté de maintenir le statu quo en bloquant toute perspective de relancer le processus de règlement du conflit sous l’égide de l’ONU.

 

La pression des membres du conseil de sécurité de l’ONU a néanmoins fini par avoir raison de l’entêtement du Maroc. Ce mercredi 15 septembre, le royaume a annoncé qu’il acceptait la nomination de De Mistura. Les négociations sont en cours au Conseil de sécurité pour officialiser cette nomination.

L’Algérie lui apportera « tout son soutien »

Une source diplomatique algérienne contactée par TSA a estimé que la désignation du diplomate italo-suédois « va mettre fin au statu quo dont tirait parti l’occupant marocain ».

« Loin de la fiction du conflit régional que le Maroc essaye d’entretenir vainement et désespérément, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général aura la charge de relancer sérieusement le processus politique à travers l’engagement de négociations directes entre les deux parties, le royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, en  vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », explique la source.

« En tant que pays voisin et observateur officiel du processus de paix, l’Algérie apportera tout son soutien aux efforts du secrétaire général et de son envoyé personnel pour trouver une solution définitive à ce conflit conformément à la légalité internationale afin que le peuple du Sahara occidental puisse avoir la possibilité d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination », conclut la source diplomatique algérienne.

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