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Nouvelle flambée des prix des produits de consommation

Nouvelle flambée des prix des produits de consommation

Jamais la hausse des prix de certains produits de consommation n’avait atteint pareil pic en Algérie. Un nouveau cap a été franchi : jusqu’à 40 % d’augmentation sur certains produits de large consommation !

Lait, confiture, tomate en conserve, eau minérale, soda, jus, beurre, farine, légumes secs, fromage, semoule, pâte, lessive …aucun produit n’échappe à cette envolée inédite des prix.

Le marché des fruits et légumes n’est pas épargné non plus. Les viandes sont hors course depuis longtemps, n’atterrissant que dans le couffin des plus nantis. Au chapitre pénurie, l’huile de table joue l’arlésienne.

Coup dur pour les ménages 

Le pouvoir d’achat des citoyens est mis à mal. Les augmentations,  il y en a eu régulièrement depuis décembre 2021 mais là c’est carrément le coup de massue.

Une hémorragie que rien ne semble juguler. Nous avons sillonné plusieurs supérettes d’Alger. Partout les prix accusent des hausses oscillant entre 20 à 40 %.

Abdelghani tient un commerce d’alimentation générale  non loin du Sacré Cœur dans le centre-ville d’Alger.

« Je dois réajuster mes étiquettes régulièrement tellement les prix changent », confie-t-il. L’inflation est mondiale et n’épargne pas logiquement l’Algérie.

Après la pandémie du Covid, les coûts du fret maritime ont flambé. Sur le marché mondial les prix du plastique et de l’aluminium ont augmenté.

Cela s’est répercuté directement sur les prix des produits notamment à cause de la hausse des prix des emballages.  Par exemple, la boite de confiture de 500 grs qui se vendait à 125 dinars algériens s’affiche aujourd’hui à 145 dinars.

La bouteille de Coca cola (2 litres) est passée de 150 à 160 dinars, le paquet de lait en poudre Candia (500 grs) a vu son prix monter de 540 dinars à 600 dinars, la boite de fromage en portions est passée de  190 da à 220 da.

« Ces flambées concernent tous ce que vous voyez là sur les étals et dans le présentoir de mon magasin », conclut-il.

Les prix en folie                      

Même son de cloche dans toutes les superettes où nous nous sommes déplacés. Les eaux minérales ont également été majorées. Le pack de six bouteilles de la marque Ifri, Saïda et Guedila se vend 210 dinars au lieu de 190 dinars récemment. Pour les marques Nestlé et Lala Khedidja, le prix du pack est de 240 da. La hausse du pétrole a provoqué une augmentation du prix de la bouteille de PET qui représente plus de 60 % de la bouteille d’eau minérale en Algérie. Les bouteilles PET sont importées.

La boite de tomate en conserve de 500 grs est passée de 110 da à 140 da ; le paquet de café (250 grs) s’affiche à 220 da. Les yaourts coûtent entre 25 et 40 dinars le pot.

La farine a vu son prix bondir de 55 da à 90 da. Idem pour les pâtes dont le prix a grimpé de 55 da à 100 da. Le couscous est vendu entre 200 et 225 da contre 150 da précédemment.

Semoule, petit-lait, margarine, beurre et fromage connaissent le même sort. À titre d’exemple le camembert Sidi Saâda, Le Fermier ou Tassili coûtent aujourd’hui 350 da contre 310 da il y a quelques semaines. La margarine a vu son prix grimper de 190 da à 210 da (500 g).

Aucun produit n’échappe à l’inflation. La lessive en poudre (paquet de 350 gr) qui se vendait à 70 da s’affiche entre 90 et 95 da.  Le liquide-vaisselle a lui aussi pris son envol : 180 da au lieu de 120 da récemment. Biscuits, chocolats, flans, café soluble, poudre de riz et levure de bière coûtent plus chers désormais. Exemple : le paquet de poudre de riz passe de 50 da à 70 da et la levure boulangère de 120 da à 165 da.

Côté marché, pas d’accalmie non plus. Les fruits et légumes sont inabordables. Même les tomates et les poivrons dits de saison ne sont pas à la portée de n’importe quelle bourse.

Coup d’œil sur la mercuriale : tomates (120 da) ; poivron (180 da) ; haricot vert (200 da) ; carotte : 90 da ; courgette : 80 da ; pomme de terre : 80 da ; navet : 90 da, laitue : 220 da,  pomme : 350 da, banane : 430 da, figue : 400 da…  Les œufs ont décroché la palme d’or avec 20 da l’unité !

Les prix des légumes secs frisent l’insolence : lentille : 300 da le kilo, haricot blanc : 250 da, pois chiche : 350 da… Le riz étuvé coûte : 170 da et 380 da pour le Basmati. « Les légumes secs ont augmenté de 40 dinars le kilo« , affirme un commerçant à Draria.

Quant à l’huile de table, elle reste introuvable sur les étals de plusieurs commerces. Nous avons visité une dizaine de commerces et partout la même réponse « E’zzit Walou ! »(L’huile, niet !).

Les prix des produits de large consommation ont explosé ces derniers mois, plombant davantage le pouvoir d’achat des ménages.  La rentrée scolaire qui est fixée au mercredi 21 septembre s’annonce difficile pour les parents qui devront affronter d’autres grosses dépenses : celle des fournitures scolaires (livres, cahiers…) dont les prix ont également flambé.

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