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Nouvelle provocation marocaine à l’égard de l’Algérie

Nouvelle provocation marocaine à l’égard de l’Algérie

Nouvelle provocation du Maroc à l’égard de l’Algérie. Après l’imam marocain Ahmed Raïssouni, c’est au tour de la directrice des Archives royales marocaines de commettre un grave dérapage.

En août dernier, Ahmed Raissouni, alors président de l’Union mondiale des oulémas musulmans, a provoqué une vive polémique, après avoir appelé publiquement à « marcher » sur Tindouf.

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Il avait aussi qualifié « d’erreur » l’existence même de la Mauritanie qui devait être, selon lui, rattachée au Maroc. Ahmed Raissouni a été ensuite forcé de quitter la présidence de l’Union des oulémas musulmans, après les protestations de l’Algérie.

Le Maroc n’a pas réagi en dépit des graves propos tenus par Ahmed Raissouni, ce qui illustre les visées expansionnistes et la politique belliqueuse du royaume à l’égard de ses voisins. Une politique qui tire ses origines de la soi-disant doctrine de Allal El Fassi, le fondateur du parti Istiqlal.

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Maroc – Algérie : la stratégie de la tension permanente

Sept mois après le dérapage de Ahmed Raissouni, c’est une officielle marocaine qui reprend la même diatribe à l’égard de l’Algérie. Bahija Simou a déclaré publiquement ce mercredi 22 février que « le Sahara oriental est marocain ».

Par le « Sahara oriental », c’est la région sud-ouest de l’Algérie que le Maroc désigne. Il s’agit d’une provocation très grave. Plus que de la provocation, c’est une atteinte publique et officielle à l’intégrité territoriale de l’Algérie.

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Invitée à participer au forum de la MAP, agence de presse officielle du Maroc, Bahija Simou a versé dans des théories surréalistes tentant de prouver la véracité de ses propos.

« Il n’y a pas que les documents historiques attestant de la souveraineté du Maroc sur ce qui est appelé entre guillemets « le Sahara occidental » mais aussi sur « le Sahara oriental »  », a-t-elle indiqué dans ses propos repris par le site Ya Biladi.

Une telle déclaration provient d’une partie officielle de l’État marocain. Bahija Simou dirige les Archives royales du royaume et c’est sous cette casquette qu’elle a tenu son propos extrêmement grave.

Bahija Simou, historienne, évoque des documents officiels prouvant les relations entre la monarchie chérifienne et les notables du Sahara citant notamment des « actes d’allégeance ». Des documents qui, selon elle, « existent en nombre important dans les Archives royales » et « sont d’ailleurs mis à la disposition des chercheurs pour les examiner et les étudier ».

Maroc – Algérie : un pas de plus franchi dans la provocation

Pour mieux convaincre un auditoire acquis et alimenter la machine de la stratégie de tension permanente avec l’Algérie, l’historienne affirme que les Archives royales qu’elle dirige se sont procuré des documents sur le Sahara occidental et « oriental », provenant de pays européens.

Le Maroc a franchi un pas dans l’escalade de ses provocations contre l’Algérie. La position exprimée par Bahija Simou sur ce qu’elle qualifie de « Sahara oriental » qui n’est autre qu’une grande partie du territoire algérien confirme une nouvelle fois les visées expansionnistes du Maroc au Maghreb et au Sahel.

En octobre 2021, Dahou Ould Kablia, ex-ministre de l’Intérieur et président de l’association des anciens du Malg (ministère de l’Armement et des Liaisons générales), a expliqué que les ambitions territoriales du Maroc vis-à-vis de l’Algérie remontaient à la période d’avant-indépendance. « Les problèmes avec le Maroc ont commencé en 1957 », a-t-il relaté. Allal el Fassi, décédé en 1974, a « dit que si l’Algérie veut l’aide du Maroc » dans sa lutte pour l’indépendance, la « moindre des choses est de nous restituer, ou de nous permettre de reprendre nos terres qui ont été spoliées », a rappelé Dahou Ould Kablia.

Pour Allal el Fassi, les frontières du Maroc « s’étendent de Saint-Louis au Sénégal  jusqu’à Saidia, en passant par Béchar, Adrar, Tindouf et même la Mauriatanie », a ajouté Dahou Ould Kablia.

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