Entamée hier jeudi après des tweets de Donald Trump, l’envolée des prix du pétrole s’est poursuivie ce vendredi. À New York, le baril américain de WTI a clôturé en hausse de 12%, à 28,34 dollars. Vers 20H30 (heure algérienne), le Brent, progressait de 17,5% à 34,75 dollars après avoir atteint en séance un plus haut à 34,86. Hier, les deux barils avaient enregistré les plus fortes hausses de leur histoire.

En une semaine, le Brent a regagné près de 40%. Les marchés croient à la perspective d’une forte réduction de la production qui pourrait être annoncée dès la semaine prochaine. Lundi, les membres de l’Opep+ vont se retrouver par vidéoconférence pour discuter d’une éventuelle limitation de la production d’or noir. La réunion est ouverte à tous les pays producteurs, y compris ceux qui ne sont pas membres de l’Opep+.

La liste des participants est cruciale dans la mesure où l’Arabie saoudite a clairement indiqué qu’elle ne réduira sa production que si d’autres pays, dont les États-Unis, assument une partie du fardeau.

Pour sa part, la Russie, après avoir démenti hier tout accord, a fait savoir ce vendredi qu’elle était prête à coopérer avec les États-Unis et l’Arabie saoudite sur la baisse de la production. L’annonce a été faite par le président Vladmir Poutine.

« Nous sommes prêts à une entente avec nos partenaires dans le cadre du mécanisme « OPEP+ », et sommes prêts à coopérer avec les États-Unis à ce sujet », a-t-il dit, lors d’une réunion en visioconférence avec son ministre de l’Énergie retranscrite sur le site du Kremlin.

« Selon des estimations préliminaires, je pense qu’il est possible qu’il s’agisse d’une baisse (de la production de pétrole) d’environ 10 millions de barils par jour. Peut-être un peu moins, peut-être un peu plus », a-t-il précisé, selon l’agence AFP.

« Je pense qu’il est nécessaire d’unir les efforts pour équilibrer le marché et réduire la production » de pétrole, a encore ajouté Vladimir Poutine, affirmant que la Russie était en contact étroit avec ses partenaires saoudiens.