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Québec : le remarquable apport d’un ingénieur d’origine algérienne

Québec : le remarquable apport d’un ingénieur d’origine algérienne

Les cadres algériens sont partout à travers la planète et rendent d’énormes services aux pays qui les accueillent. Le cas de Karim Zaghib, un Algérien installé au Québec, est emblématique.

Outre son apport dans le domaine académique et de la recherche, cet ingénieur est derrière l’ouverture d’une grande usine qui apporte à la province canadienne 7 milliards de dollars d’investissements et 3.000 emplois.

Karim Zaghib, électro-chimiste et ingénieur des matériaux, est né en 1963 à Constantine. Avant d’atterrir au Canada, il a fait un passage par la France où il a obtenu un DEA 1987 puis un doctorat en électrochimie à l’université de Grenoble, et plus tard, en 2002, une habilitation de physique à l’université Pierre et Marie Curie de Paris.

En 1992, il a travaillé pour le gouvernement japonais puis, dès 1995, avec l’entreprise Hydro-Québec. Depuis, il a multiplié les postes dans l’enseignement et la recherche dans ce pays, jusqu’à être nommé en 2023 PDG de l’initiative de recherche « Electrifying Society » de l’Université Concordia, soutenue à hauteur de 123 millions de dollars par le gouvernement canadien.

Aujourd’hui, le chercheur d’origine algérienne est considéré comme l’un des plus éminents spécialistes au monde des batteries et du stockage de l’énergie.

Au Québec, il a apporté son savoir-faire dans le domaine. Visionnaire, il a compris dès le début que le pays pouvait se faire une place dans l’industrie mondiale des batteries.

En octobre 2020, il partageait sa vision dans un entretien au journal local La Presse. Il disait que le Québec pouvait émerger comme un acteur significatif dans cette industrie et se positionner avec les géants de ce secteur que sont la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et bien sûr la Chine.

Karim Zaghib à l’origine d’un important projet au Québec

« J’imaginais également qu’une usine de cellules au lithium-ion verrait le jour dans notre belle province d’ici trois ans », a-t-il écrit cette semaine sur les réseaux sociaux. S’il est revenu sur le sujet, c’est parce qu’il a vu juste et le projet a abouti.

Il raconte que pendant la même année 2020, et alors qu’il était conseiller à Investissement Québec, il a soumis le projet au PDG de la firme suédoise Northvolt, Peter Carlsson, un ancien de Tesla.

L’Algéro-canadien lui a proposé d’ouvrir au Québec une usine de cellules vertes, en lui égrenant les multiples avantages qu’offre la province francophone : soutien des institutions, un écosystème propice au développement de l’industrie des batteries, une énergie verte (hydro-électrique), et un « formidable capital humain », fait d’ingénieurs, techniciens, chercheurs et opérateurs.

« Aujourd’hui, trois ans après, cette proposition est devenue réalité », se félicite Karim Zaghib. « 7 milliards de dollars d’investissements et 3.000 emplois. C’est historique pour notre province », ajoute-t-il.

Le lancement officiel de l’usine de Northvolt a été fait par le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne et celui de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. Au cours de la cérémonie, le chercheur d’origine algérienne a été honoré par les responsables pour sa contribution et par l’assistante qui l’a longuement applaudi.

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