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Salaires, recherche, subventions : où va l’argent de l’État ?

Salaires, recherche, subventions : où va l’argent de l’État ?

NEWPRESS
Les postes budgétaires les plus importants connaissent une baisse de leurs budgets de fonctionnement.

La publication, au Journal Officiel, des montants alloués aux différents ministères montre que l’État poursuit la politique de restriction budgétaire, entamée en 2016.

Comme de coutume, le budget du ministère de la Défense nationale (MDN) n’est pas dévoilé dans ce bulletin daté du 9 février dernier. Et celui de la Présidence de la République n’est pas détaillé.

Néanmoins, on connait le reste des budgets prévus pour 2017 et ceux-ci enregistrent une baisse parfois importante au niveau de plusieurs départements.

Coupes budgétaires pour l’Intérieur, l’Éducation nationale, la Présidence…

Les postes budgétaires les plus importants connaissent une baisse de leurs budgets de fonctionnement. L’Éducation nationale enregistre une coupe de 17,8  milliards de dinars par rapport à 2016 avec un budget qui s’établit désormais à 746,2 milliards de dinars en 2017. Même tendance pour le ministère de l’Intérieur qui se voit octroyer 394 milliards de dinars en 2017 contre 426,1 milliards en 2016. L’essentiel du budget 2017 est consommé par la DGSN (253 milliards de dinars) et la Protection civile (50,9 milliards de dinars).

Le crédit alloué au ministère des Moudjahidine enregistre une baisse de 2,7 milliards de dinars soit 245,9 milliards de dinars de budget en 2017 tandis que celui de la Présidence de la République connait un léger recul pour la deuxième année consécutive. Celui-ci atteint 7,8 milliards de dinars en 2017, contre 7,9 milliards de dinars en 2016.

Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche voit son budget chuter de 41,3 milliards de dinars soit un montant alloué qui avoisine les 212,7 milliards de dinars en 2017.

Le ministère de la Santé et le Premier ministre épargnés 

Le ministère de la Santé est épargné des coupes avec une hausse de 9,6 milliards de dinars de son budget. Celui-ci est de 389 milliards de dinars en 2017 dont 321 milliards pour la « participation de l’État aux dépenses de fonctionnement des établissements publics hospitaliers, des établissements publics de santé de proximité, des établissements hospitaliers spécialisés et des centres hospitalo-universitaires ». Comme en 2016, la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) dispose de 50 milliards de dinars « pour l’acquisition des médicaments au profit des établissements publics de santé ».

Par ailleurs, le budget du Premier ministre connait aussi une hausse en 2017 et atteint 4,5 milliards de dinars. Hausse également pour le ministère des Affaires étrangères avec un poste budgétaire de 35 milliards de dinars en 2017 contre 30,57 milliards en 2016.

Baisse des subventions

Si le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche connait une baisse conséquente de son budget, c’est parce que les autorités ont effectué une coupe importante au niveau de plusieurs organismes qui dépendent de ce département. Ainsi, les contributions à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) atteignent respectivement 149,7 milliards de dinars (contre 179 en 2016) et 31,8 milliards de dinars (contre 43,5 milliards en 2016).

Par ailleurs, on notera également la baisse continue de la subvention destinée à Air Algérie avec 2,4 milliards de dinars alloués en 2017 contre 3 milliards l’année précédente et 4 milliards en 2015. Pour la SNTF, l’État a réservé cette année une aide de 4 milliards de dinars.

Les petits budgets

Parmi les petits portefeuilles ministériels, en termes de budget, on retrouve le MPTIC (2,4 milliards de dinars), le ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat (3,6 milliards de dinars) et le ministère de l’Industrie et des Mines (4,6 milliards de dinars).

Où  va l’argent de l’État ?

Les budgets de fonctionnement sont destinés essentiellement aux salaires des fonctionnaires dans la majorité des ministères. Seul le ministère des Moudjahidine fait exception. Il consacre plus de 192 milliards de dinars de son budget (245 milliards de dinars) aux pensions des Moudjahidine et ayants droit. Le même département réserve un montant dérisoire de 800.000 DA pour l’entretien des lieux historiques.

La majorité des ministères n’accordent pas beaucoup d’argent aux centres de recherches sous leur tutelle, sauf celui de l’Énergie qui y consacre un montant de trois milliards de dinars pour cette année. Ce département a réservé plus de 37 milliards de dinars pour la compensation du prix de l’eau en provenance des unités de dessalement. Et un budget de 550 millions DA pour la compensation au titre de la réduction de la facturation de l’électricité pour trois wilayas des Hauts-Plateaux.

Dans le budget du Premier ministre, on découvre que la contribution à la résidence d’État du Sahel dépasse légèrement 532 millions de dinars, soit presque la moitié de la subvention accordée à l’Agence spatiale algérienne (Asal) qui est de 1,3 milliard de dinars.

Dans l’Éducation nationale, sur les 746 milliards de DA que l’État lui a accordé cette année, 23 milliards vont aux écoles primaires, collèges et aux lycées. L’école internationale algérienne en France bénéficie d’une enveloppe de 486 millions DA, les cantines scolaires (26,628 milliards DA). L’allocation spéciale aux élèves démunis est fixée cette année à 9 milliards de dinars.

Le budget 2017 montre aussi que l’État a consacré cette année 181 milliards de dinars de subventions aux universités, 15 milliards de dinars aux grandes écoles et plus de 101 milliards de dinars à l’Office national des œuvres universitaires.

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