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Salim Labatcha démissionne de son poste de SG de l’UGTA

Salim Labatcha démissionne de son poste de SG de l’UGTA

Salim Labatcha n’est plus secrétaire général de l’UGTA. Il a démissionné de ce poste dans la soirée de samedi pour des « problèmes de santé », dans un contexte de tensions entre la Centrale syndicale et le gouvernement.

Selon La Patrie news, c’est Hamou Touahria qui a été désigné comme secrétaire général par intérim jusqu’à l’élection du successeur de Salim Labatcha.

Hamou Touahria occupait jusque-là le poste de secrétaire général de la Fédération nationale des hydrocarbures à l’UGTA.

Labatcha Salim avait été élu le 21 juin 2019 à la tête de l’UGTA en remplacement d’Abdelmadjid Sidi Saïd.

La démission de Salim Labatcha de son poste de SG de l’UGTA survient dans un contexte de tensions entre le gouvernement et les syndicats.

Ces derniers contestent deux projets de loi du gouvernement relatifs à l’exercice du droit syndical, au droit de grève ainsi qu’à la résolution des conflits sociaux au sein des entreprises et des administrations de la Fonction publique.

Parmi les contestataires figurent l’UGTA, dont toutes les unions de wilayas ont rejeté les deux projets du gouvernement, et ont demandé leur retrait, pour organiser un débat autour de cette réforme.

Labatcha quitte l’UGTA dans un contexte de tensions avec le gouvernement

Ils ont reproché au gouvernement de ne les avoir pas consultés et ils ont sollicité l’intervention du président Abdelmadjid Tebboune pour les retirer parce, selon eux, ils contredisent les conventions internationales ratifiées par l’Algérie et qu’ils remettent en cause l’avenir du pluralisme syndical dans le pays. La réponse du chef de l’État est tombée vendredi 24 février.

Lors de son entrevue avec la presse nationale, il a défendu les deux projets contestés et affirmé que l’exercice du droit syndical était un « droit garanti par la Constitution« , et a rappelé que la nouvelle loi sur l’exercice de ce droit, vient « encadrer la création des syndicats« .

 Le président Tebboune a déclaré que les syndicats « ne sont ni lésés ni empêchés« , et qu’il « s’agit plutôt de consacrer la loi et de mettre fin à des pratiques inacceptables« . Pour lui, les deux projets de loi visent à remettre de l’ordre dans l’exercice de l’activité syndicale en Algérie qui est marquée par une inflation de syndicats.

Des arguments que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Youcef Chorfa a repris lors de la présentation des deux textes devant l’APN.

« Le paysage syndical actuel est composé de 160 organisations syndicales enregistrées, dont 99 organisations de travailleurs (72 dans le secteur de la fonction publique: 34 dans le secteur de l’Éducation nationale et 20 dans le secteur de la Santé)« , a-t-il développé. Le ministre du Travail a ajouté que sur « 160 organisations syndicales agrées, 43 sont inactives« .

C’est l’une des rares fois en Algérie où les syndicats dits autonomes et l’UGTA se mobilisent pour défendre une cause commune, qui est le retrait des deux projets de loi du gouvernement qu’ils considèrent comme dangereux pour l’avenir du syndicalisme dans le pays.

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